Israël en guerre - Jour 647

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Israël accuse le président français d’être « en croisade contre l’Etat juif »

Macron a appelé à "durcir la position collective" contre Israël et a estimé que si les Occidentaux "abandonnent Gaza" et "laissent faire Israël", ils risquent de "perdre toute crédibilité à l'égard du reste du monde"

Le président français Emmanuel Macron prononçant le discours d'ouverture du sommet du dialogue Shangri-La, à Singapour, le 30 mai 2025. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononçant le discours d'ouverture du sommet du dialogue Shangri-La, à Singapour, le 30 mai 2025. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

En lançant un appel à « durcir la position » contre Israël s’il ne desserre pas son étau sur la bande de Gaza, le président français Emmanuel Macron a provoqué une nouvelle fois vendredi l’ire d’Israël qui l’a accusé d’être en « croisade contre l’Etat juif ».

Lors d’une conférence de presse à Singapour, il a affirmé que les Européens devaient « durcir la position collective » contre Israël « s’il n’y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours » dans la bande de Gaza, alors que la guerre, déclenchée par le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023, en est à son 20e mois.

En ligne de mire, l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, qui va être réexaminé ainsi que l’application de sanctions.

« Nous devons durcir notre position parce que c’est aujourd’hui une nécessité, mais j’ai encore l’espoir que le gouvernement d’Israël infléchira la sienne et que nous aurons enfin une réponse humanitaire », a-t-il ajouté.

Si les Occidentaux « abandonnent Gaza » et « laissent faire Israël », ils risquent de « perdre toute crédibilité à l’égard du reste du monde », a ensuite mis en garde Emmanuel Macron dans un discours devant le forum sur la défense Shangri-La Dialogue à Singapour.

« C’est pourquoi nous rejetons le deux poids deux mesures », a-t-il martelé, assurant que cela s’appliquait aussi au conflit en Ukraine.

Le ministère des Affaires étrangères a accusé vendredi le président français d’être « en croisade contre l’Etat juif », fustigeant notamment la volonté de Paris de faire reconnaître un Etat palestinien.

« Il n’y a pas de blocus humanitaire. C’est un mensonge flagrant », a rétorqué le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Israël alaissé passer plusieurs centaines de camions humanitaires depuis la levée partielle du blocus la semaine dernière.

« Au lieu de faire pression sur les terroristes jihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant un Etat palestinien. Il ne fait aucun doute que sa fête nationale sera le 7 octobre », a-t-il ajouté en référence au 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Macron a estimé vendredi que la reconnaissance d’un Etat palestinien n’était « pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique ».

Le chef de l’Etat français n’a pas dit clairement s’il reconnaîtrait un Etat palestinien à l’occasion d’une conférence internationale sur la solution dite à deux Etats, israélien et palestinien, à l’ONU, à New York, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite et à laquelle il participera le 18 juin.

Il a toutefois énuméré des conditions à une telle reconnaissance : « libération des otages » détenus par le Hamas, « démilitarisation » du groupe terroriste islamiste palestinien, sa « non-participation » à la gouvernance de cet Etat, une « réforme de l’Autorité palestinienne », la reconnaissance, par le futur Etat, d’Israël et de « son droit à vivre en sécurité », et la « création d’une architecture de sécurité dans toute la région ».

Pour tenter de peser, la France, le Canada et la Grande-Bretagne se sont déjà dits lundi « déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États » et « prêts à travailler avec d’autres à cette fin ».

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