Israël interroge la position de l’ONU sur le Golan : devrions-nous négocier avec l’EI ?
Jérusalem réplique après l’expression de la “préoccupation profonde” du Conseil de sécurité au sujet de la promesse de Netanyahu sur le retrait du plateau

Le ministère israélien des Affaires étrangères a répliqué mardi soir à la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU indiquant que Jérusalem devrait rendre le plateau du Golan à la Syrie, disant qu’étant donné la situation actuelle dans le pays déchiré par la guerre, c’était irréaliste. Un tel scénario, a déclaré le ministère, entrainerait l’Etat juif à choisir entre des groupes jihadistes brutaux, dont Al-Qaïda et l’Etat islamique (EI), pour négocier.
« Avec qui Israël devrait-il négocier sur le futur du plateau du Golan ? », demandait sarcastiquement le ministère. « L’Etat islamique ? Al-Qaïda ? Le Hezbollah ? Les forces iraniennes et syriennes qui ont massacré des centaines de milliers de personnes ? »
Le ministère a déclaré que l’ONU « ignorait la réalité » en Syrie quand elle a rejeté l’affirmation récente du Premier ministre Benjamin Netanyahu disant que le plateau du Golan resterait « pour toujours » sous contrôle israélien.
« Face à la guerre faisant rage en Syrie et à la sécurité et à la stabilité qu’Israël a construites dans le Golan ces 50 dernières années, la suggestion qu’Israël se retire du Golan est déraisonnable », a déclaré le ministère.
Israël a récemment remis l’accent sur le Golan après des informations sur les négociations pour mettre fin à la guerre civile syrienne, qui comprendraient des conditions pour le retour du plateau, qui permet une vue sur la plupart du nord d’Israël, à un contrôle syrien.
Danny Danon, ambassadeur d’Israël à l’ONU, a également dénoncé le Conseil de sécurité, qui a discuté d’un sujet qui « ignore complètement la réalité du Moyen Orient ».
« Alors que des milliers de personnes sont massacrées en Syrie, et que des millions de citoyens sont devenus des réfugiés, le Conseil de sécurité a choisi de se concentrer sur Israël – la seule vraie démocratie du Moyen Orient », a déclaré mardi soir dans un communiqué Danny Danon.
« Il est malheureux que les parties intéressées tentent d’utiliser le Conseil pour critiquer injustement Israël », a-t-il ajouté.