Israël facilite l’intégration des nouveaux immigrants dans le marché du travail
Une réforme permettra à certains nouveaux immigrants de commencer et d'accélérer leur procédure d'accréditation, qui aujourd'hui prend entre au moins 6 et 12 mois, avant même d'arriver en Israël

Une nouvelle réforme gouvernementale approuvée dimanche devrait accélérer le processus d’autorisation permettant aux nouveaux immigrants de travailler dans leur domaine professionnel, éliminant ainsi un obstacle frustrant auquel beaucoup sont confrontés.
La réforme, conduite par le ministre de l’Alyah et de l’Intégration Ofir Sofer, permettra aux professionnels de certains domaines d’activité d’entamer le processus d’autorisation avant même leur arrivée en Israël et d’accélérer les procédures qui prennent actuellement des mois.
Le plan s’appliquera à des professions spécifiques énumérées dans la réforme. Les autres professions, dont le droit, ne seront pas concernées.
« Il s’agit d’une décision révolutionnaire et historique qui accélérera l’intégration des olim sur le marché du travail, renforcera l’économie israélienne et contribuera à remédier aux pénuries [de main-d’œuvre] dans les professions essentielles », a déclaré Sofer, en faisant référence aux nouveaux immigrants.
Il a ajouté que cette décision pourrait générer jusqu’à 3,8 milliards de shekels pour l’économie israélienne d’ici 2034 et permettre d’économiser 2,1 milliards de shekels en coûts de main-d’œuvre et de formation perdus.
Les immigrants se plaignent depuis longtemps de la longueur des procédures d’autorisation d’exercer en Israël pour des professions telles que la médecine, l’ingénierie, le travail social, l’éducation et la finance, qui les empêchent de trouver un emploi dans leur domaine et, dans certains cas, les dissuadent de s’installer en Israël. Selon le ministère de l’Alyah et de l’Intégration, environ 10 à 15 % des immigrants potentiels décident de ne pas s’installer en Israël parce qu’ils craignent de ne pas trouver d’emploi dans leur domaine.
Actuellement, la reconnaissance d’une licence professionnelle étrangère en Israël peut prendre entre 6 et 12 mois et, pour certaines professions, nécessite d’effectuer de longs stages mal rémunérés et de passer des examens d’hébreu difficiles. Cette procédure est valable même pour les personnes ayant de nombreuses années d’expérience dans leur pays d’origine.

La réforme permettra de palier aux pénuries d’emploi dans des domaines essentiels tels que la médecine et l’ingénierie et de mettre Israël en conformité avec les procédures accélérées en vigueur dans d’autres pays de l’OCDE, a déclaré le ministère. Le ratio actuel entre le nombre de médecins et la population en Israël, est de 3,7 pour 1 000 habitants, ce qui est nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE, qui est de 5,0 pour 1 000, a indiqué le ministère.
Une fois la réforme mise en œuvre, les immigrants pourront soumettre leurs licences et recevoir une approbation préliminaire avant d’obtenir la citoyenneté, ce qui réduira considérablement les délais d’attente.
Les experts-comptables ayant plus de deux ans d’expérience verront ainsi leurs qualifications reconnues automatiquement pour l’obtention d’une licence « New Oleh CPA », et les travailleurs sociaux pourront faire évaluer leurs qualifications avant d’arriver en Israël. Les vétérinaires ayant plus de 10 ans d’expérience pourront être exemptés des examens de licence.
La réforme réduira la durée des stages pour les ingénieurs, les vétérinaires et les agents d’assurance. Dans les professions financières telles que les agents d’assurance et les conseillers en pensions, les nouveaux immigrants seront autorisés à commencer leur stage avant de passer les examens. Dans le secteur de l’arpentage, les examens pourront être passés pendant la période de stage.
En outre, les différents ministères fourniront des conseils personnalisés tout au long de la procédure de validation de la licence afin d’assurer une transition en douceur vers le marché du travail, a déclaré le ministère.