Israël met Damas en garde après des tirs sur le Golan
Deux projectiles sont encore tombés samedi sur le Golan israélien, sans faire ni blessé, ni dégât ; les forces israéliennes ont répliqué
Israël a frappé samedi une position de l’armée syrienne après que deux projectiles en provenance du territoire syrien se sont abattus sur le plateau du Golan israélien, a annoncé l’armée.
« Les forces israéliennes ont ciblé la batterie syrienne à l’origine des tirs », a indiqué l’armée, sans préciser si sa réplique était terrestre ou aérienne.
Un peu plus tôt samedi, l’armée israélienne avait mis en garde le régime de Damas après la chute de deux projectiles tirés de Syrie qui avaient atterri, apparemment de manière non intentionnelle, sur la partie israélienne du Golan, sans faire de dégâts ni de victimes.
Les projectiles « ont été tirés lors de combats internes en Syrie », avait expliqué l’armée.
Des tirs de roquettes ou de projectiles en provenance de Syrie ont régulièrement lieu dans cette région à la suite d’affrontements entre les forces du gouvernement du président syrien Bashar el-Assad et des groupes rebelles.
« Israël considère que le régime syrien est responsable de chaque violation de ses frontières et réagira » de manière appropriée, avait déclaré le porte-parole de l’armée, le général Ronen Manelis.
L’Etat juif « maintient sa politique de non implication dans la guerre civile en Syrie mais nous ne tolèrerons aucune violation de la souveraineté d’Israël », avait-il ajouté.
Mercredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déjà assuré qu’Israël n’admettrait aucun tir contre son territoire et répliquerait. « Quiconque nous attaque, nous l’attaquerons. Telle est notre politique et nous la poursuivrons », avait-il averti.
L’armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes en Syrie depuis 2011, date du début de la guerre, la plupart visant des convois ou entrepôts d’armes destinées au groupe terroriste chiite libanais Hezbollah, allié du régime syrien.
Fin avril, l’armée israélienne avait annoncé avoir abattu une « cible » au-dessus du plateau du Golan, quelques heures après que la Syrie l’eut accusée d’avoir frappé une position militaire près de l’aéroport de Damas.