Itzik Kozin, 72 ans : un pilier du kibboutz Beeri
Assassiné par des terroristes du Hamas dans sa maison du kibboutz Beeri, le 7 octobre
Itzik Kozin, 72 ans, a été assassiné par des terroristes du Hamas dans sa maison du kibboutz Beeri le 7 octobre.
Il laisse derrière lui sa fille unique, Ela Shani, âgée de 14 ans. Il a été enterré à Rehovot le 12 octobre.
Ela a déclaré à ABC News lors d’une interview que les autorités lui avaient dit que son père avait été abattu et que les terroristes avaient ensuite mis le feu à son corps. « Je m’accroche de tout mon cœur à l’espoir qu’il est mort d’une balle… Sa maison n’a pas brûlé, je sais qu’il a été sorti de sa maison après qu’on lui a tiré dessus parce que j’ai vu le sang… Je veux juste espérer qu’il a été traîné dehors quand il n’était plus en vie. Je veux juste espérer que ça a été rapide ».
Elle a déclaré au présentateur que son père « était un homme bon, et je pense que tout le monde le savait… Je suis vraiment fière de ce qu’il était, d’être sa fille, et je l’aimais ».
Selon l’éloge funèbre publiée par le kibboutz, Itizk, fils de survivants de la Shoah, est né en Israël quelques années après l’arrivée de ses parents dans l’État juif avec sa sœur aînée, Pnina. Ses parents n’ont pas beaucoup parlé de leur expérience de la guerre, mais son père a perdu toute sa famille dans la Shoah, y compris sa première femme et son fils.
Alors qu’il n’était âgé que de 8 ans, Itzik a perdu sa mère d’un cancer. À l’âge de 16 ans, il est arrivé au kibboutz Beeri avec une vague de jeunes pionniers. Pendant plusieurs décennies, il a travaillé dans l’agriculture, avant d’aller travailler à l’âge de 40 ans dans la célèbre imprimerie de Beeri, où il est resté jusqu’à sa retraite. Sa sœur Pnina est décédée en 1997.
Sa nièce, Ganit Marinberg, a partagé sur Facebook un éloge funèbre écrit par son père, Rafi, le beau-frère d’Itzik, à l’homme « que j’ai connu pendant plus de cinq décennies ».
Il se souvient de l’avoir rencontré pour la première fois dans les années 1970, alors que tu étais « un jeune et beau soldat du bataillon de parachutistes Nahal, grand, séduisant et doté d’une voix masculine… tu aimais la vie dans les kibboutz et, dès que tu en as eu la possibilité, tu as quitté la maison de ton père avec un groupe d’autres jeunes et tu as donné ta vie pour ce kibboutz, où tu as trouvé une mort tragique ».
« Mon cher beau-frère, je n’aurai plus l’occasion de me plaindre du beau-frère qui voyait le monde différemment de moi et vivait dans un autre monde, je ne pourrai plus apprécier le cholent servi à la cafétéria le jour du Shabbat », a-t-il ajouté. « Je n’aurai pas l’occasion de rencontrer ces personnes merveilleuses qui ont été tes bons et loyaux amis pendant toute ta vie. »
Adi Zohar, la fille de Haim Zohar, qui a également été tué à Beeri, a fait remarquer que pour le clan Zohar, « vous étiez plus que de la famille, vous avez toujours fait partie de nous ».
« Avec mon père… Vous êtes arrivés au kibboutz sans famille, et vous êtes devenus une famille par choix l’un pour l’autre, et vous n’avez jamais été séparés – même dans la mort », écrit Adi, à l’occasion du 73e anniversaire d’Itzik.
« Pour nous, tu étais un ami, un oncle et parfois, surtout ces dernières années, un père », a-t-elle ajouté. « Nous pouvions te parler de tout. Tu connaissais tout le monde et c’était très amusant de bavarder avec toi. Tu lançais toujours une blague à l’ancienne, tu nous racontais un autre souvenir d’enfance, une autre histoire sur toi et papa à l’époque de la gloire. Tu étais important pour nous et pour tant d’autres, et j’espère que tu le savais ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.