JO : La lutteuse juive américaine Amit Elor remporte l’or en finale de lutte libre
La jeune athlète de 20 ans, issue de parents israéliens, devient la plus jeune médaillée d'or américaine de tous les temps en lutte après une série triomphale de cinq victoires consécutives
JTA — La lutteuse Amit Elor a quitté les Jeux olympiques de Paris comme elle y est arrivée : invaincue.
Elor, qui est juive et dont les parents israéliens ont déménagé aux États-Unis pour s’entraîner en tant qu’athlètes, a battu la Kirghize Meerim Zhumanazarova 3-0 dans le concours pour la médaille d’or mardi soir, prolongeant ainsi une série de cinq ans de victoires.
Cette victoire fait d’Elor, 20 ans, la plus jeune médaillée d’or américaine de tous les temps en lutte.
Cela signifie également qu’elle rejoint un club très fermé d’autres lutteurs juifs qui ont remporté des médailles d’or sur le tapis. Le Hongrois Károly Kárpáti a remporté l’or aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 ; il a ensuite été emprisonné dans un camp de concentration nazi, où il a été témoin du meurtre de l’escrimeur Attila Petschauer, médaillé d’or, mais a survécu.
Henry Wittenberg a remporté la médaille d’or pour les États-Unis en 1948, bien qu’il se soit déchiré plusieurs tendons lors d’un match précédent ; il a ensuite contribué à lancer les Maccabiades en Israël et a été entraîneur de lutte à la Yeshiva University. Un tournoi national annuel de lutte entre lycées juifs des États-Unis porte son nom.
Elor, petite-fille de survivants de la Shoah qui étaient partis pour Israël, a fait l’expérience à la fois de l’antisémitisme en ligne et de la mort soudaine de son père et de son frère après être entrée dans les rangs de l’élite des lutteuses de haut-niveau aux États-Unis.
Amit est la plus jeune lutteuse olympique américaine de l’Histoire, s’alignant dans la catégorie des 68 kilos. Elle a déjà remporté huit championnats du monde. Elle est également à la tête d’une nouvelle génération de lutteuses qui ont grandi avec des aspirations olympiques : la lutte féminine a été ajoutée aux Jeux en 2004, l’année de naissance d’Amit.
Au mois d’octobre dernier, elle avait été la plus jeune Américaine de l’Histoire – homme ou femme – à remporter un titre international.
« Cela m’a tué, à l’époque, qu’il n’ait pas pu voir ça », a-t-elle raconté en faisant référence à son père, Yair Elor. « Il aurait été si fier ».
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Elor a parlé en hébreu après sa victoire à Paris. Interrogée par la chaîne israélienne Sport5, qui lui a demandé si elle souhaitait adresser un message aux Israéliens, Elor, a répondu principalement en hébreu.
« Oh, mon hébreu n’est pas très bon, désolée, mais je comprends beaucoup. Merci de m’avoir regardée. Bonne nuit, je vous aime tous ! Désolée, mon hébreu n’est pas bon. »
Elle a ensuite ajouté en anglais : « Quand j’étais plus jeune, j’étais stupide, je refusais de parler hébreu, et c’est nul parce que je pense que l’hébreu est la plus belle langue qui soit. Et je ne le parle pas mais je veux apprendre. Alors, je vous aime tous et merci, merci beaucoup de m’avoir regardée ce soir, et j’espère que je vous ai rendus fiers ! Toda raba ! Laila Tov ! »
Sur les photos, Elor porte un ruban jaune, en guise de symbole de soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas.
המסר של האלופה האולימיפית, עמית אלור ????️???????? pic.twitter.com/uV0V70cfci
— Sport5 (@sport5il) August 6, 2024
האלופה האולימפית בהיאבקות עמית אלור עם סיכת החטופים ומדליית הזהב@YoavBorowitz pic.twitter.com/ecut2yOAXB
— כאן חדשות (@kann_news) August 7, 2024