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Jordanie : les islamistes participeront aux élections législatives

Principale force d'opposition, le Front de l'Action Islamique se présentera le 20 septembre

Drapeau jordanien (Crédit : domaine public/Pixabay)
Drapeau jordanien (Crédit : domaine public/Pixabay)

Le Front de l’action islamique (FAI), vitrine politique des Frères musulmans jordaniens et principale force politique de l’opposition, a annoncé dimanche sa participation aux élections législatives prévues le 20 septembre prochain, après avoir boycotté le scrutin en 2010 et 2013.

La confrérie islamiste boycottait les élections pour dénoncer les fraudes et réclamer la révision du système électoral qui avantageait les candidats des tribus, acquis au pouvoir.

La participation aux élections de septembre a été annoncée lors d’une conférence de presse par Mohamad Zyoud, le secrétaire général du parti. Il a fait savoir qu’elle avait été décidée par le Conseil de la choura, la plus haute autorité du FAI, après un recensement auprès de ses membres et cadres.

La décision de participer au scrutin a été prise « par devoir national », a indiqué le parti, même si les autorités en place ont ignoré les réclamations d’une nouvelle loi électorale permettant la formation d’un gouvernement issu du Parlement, contrairement à la Constitution actuelle où c’est le roi qui nomme le Premier ministre.

Le FAI a appelé à « garantir la transparence du scrutin et à mettre fin à l’intervention des organes officiels dans le déroulement de l’opération électorale et les résultats ».

La loi électorale a été récemment amendée pour permettre aux partis politiques de présenter des listes, en divisant le pays en 23 circonscriptions.

Le nombre des députés a été également revu à la baisse, passant de 150 à 130, dont 15 sièges réservés aux femmes.

M. Zyoud a par ailleurs déploré l’échec des gouvernements successifs à traiter la situation difficile que traverse le pays sur le plan économique, politique et social, outre l’expansion de l’extrémisme.

Il a dénoncé des restrictions des libertés d’expression, affirmant que les autorités ont « fait taire toute voix discordante ».

Tolérée pendant des décennies, la confrérie entretient des relations tendues avec le pouvoir depuis les révoltes du Printemps arabe (2011). Elle est, en tant qu’association, considérée illégale et les autorités ont fermé fin avril sept de ses sièges dans plusieurs villes.

A défaut de pouvoir tenir un congrès pour élire un nouveau chef à la place de Hammam Said, dont le mandat a pris fin en avril, la confrérie a annoncé dimanche dans un communiqué avoir formé « un comité provisoire » pour diriger l’association « durant la prochaine période ».

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