Karim Khan : aucune preuve que les tribunaux israéliens enquêtent sur les crimes commis à Gaza
Le procureur de la CPI s'est entretenu avec la Douzième chaîne après sa décision de recommander d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre de Yoav Gallant et de Benjamin Netanyahu
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a déclaré mardi à la Douzième chaîne d’information qu’il avait recommandé de délivrer des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant parce qu’il n’avait pas vu de preuves convaincantes que les tribunaux israéliens enquêtaient sur les violations présumées commises à Gaza.
Khan répondait à une question de la chaîne qui lui demandait pourquoi il prenait une telle mesure alors que la Cour, en vertu de sa charte, ne peut pas juger des ressortissants de pays qui ont des systèmes judiciaires indépendants et qui sont capables et désireux de mener eux-mêmes des enquêtes et des procédures judiciaires sur les crimes présumés dont s’occupe la CPI.
Khan a également été interrogé sur les motifs ayant conduit à l’annulation d’un voyage en Israël, prévu avant son annonce. Il a déclaré à la chaîne qu’il était prêt à poursuivre les négociations et le dialogue avec Israël au fur et à mesure de l’avancement du processus.
La Douzième chaîne a également annoncé la récusation de l’un des trois juges chargés de décider si la Cour acceptera la recommandation de Khan.
Maria del Socorro Flores Liera, du Mexique, a refusé de participer aux audiences car son mari, un diplomate mexicain de haut rang, a participé à la formulation d’accusations contre Israël, selon le reportage.
Elle sera remplacée par le juge français Marc Perrin de Brichambaut, qui rejoindra la Roumaine Iulia Motoc et la Béninoise Reine Alapini-Gansou.