La banquière qui avait détourné 250 M shekels sort en libération anticipée
Etti Alon a été libérée et placée en résidence surveillée après avoir purgé 14 ans d'une peine totale de 17 ans pour une énorme fraude bancaire

Après avoir passé 14 ans et demi derrière les barreaux pour l’une des plus grandes escroqueries bancaires dans l’histoire d’Israël, Etti Alon a été libérée après que la commission des libérations conditionnelles ait accepté jeudi sa demande de libération anticipée.
Alon, qui avait ete condamnée à une peine de 17 ans pour avoir détourné plus de 250 millions de shekels (58 millions d’euros) de la desormais défunte Trade Bank pour couvrir les dettes de jeu de son frère, a vu sa peine reduite de deux ans et demi par la commission des libérations conditionnelles des services penitenciaires d’Israël, et a été libérée plus tard dans la journée de la prison de Neve Tirtza pour assignation à résidence.
La commission des libérations conditionnelles a consenti à la demande de libération anticipée d’Alon après que le parquet ait retiré son opposition à sa demande de voir sa peine commuée.
Elle est toujours tenue de payer une amende de 5 millions de shekels pour avoir organisé l’escroquerie, qui a conduit à l’effondrement de la banque, où elle travaillait comme directrice adjointe des investissements.
En février, la Cour avait rejeté la demande d’Alon pour une libération anticipée, en citant les objections du Parquet, qui avait fait valoir que ses crimes avaient causé des dommages irréparables au système bancaire d’Israël. Les services pénitenciers avaient alors recommandé que sa demande soit réexaminée six mois plus tard.
En 2002, Alon a avoué avoir volé un quart de milliard de shekels des clients de la Trade Bank sur une période de cinq ans afin d’aider son frère, Ofer Maximov, à payer les dettes de jeu estimées à 100 millions de shekels qu’il devait à divers groupes de la mafia.
Maximov, qui a reçu la majorité de l’argent volé, a été condamné à 15 ans de prison pour son rôle dans le système.
Le vol d’Alon n’a pas seulement provoqué l’effondrement de la banque, qui a coûté à l’Etat un demi-milliard de shekels dans l’assurance des dépôts, mais des officiels disent que les énormes sommes d’argent impliquées ont redessiné la carte du crime organisé en Israël.
Selon la police, des millions de shekels sont passés dans les mains de différents usuriers, joueurs et patrons du crime. Le scandale a suscité un certain nombre de guerres de gangs entre bandes rivales pendant des années.
Suite au scandale, la Banque d’Israël a modifié la réglementation bancaire, a introduit de nouveaux protocoles pour prévenir le blanchiment d’argent et a exigé des employés à des postes sensibles de changer régulièrement de responsabilité.