La construction d’abris anti-bombe est à la charge de l’Etat ou des citoyens
Le chef du commandement de la Défense passive affirme que son unité est responsable de la réglementation, mais que la mise en œuvre incombe à l'État ainsi qu'aux particuliers
Alors que le nombre de personnes, vivant sans abri anti-bombes ou sans zone protégée à l’intérieur de leur domicile, suscite de plus en plus d’inquiétudes, le chef du commandement de la défense passive affirme que son unité est responsable de la réglementation, mais que la mise en œuvre incombe à l’État ainsi qu’aux particuliers.
« La protection est un projet national qui ne peut être mené par les autorités locales ou les habitants. Plus de 70 % des citoyens bénéficient d’une protection standard. Dans les communautés entourant la bande de Gaza, tout le monde est protégé chez soi », a déclaré le général de division Ori Gordin au radiodiffuseur public Kan.
« Le commandement de la défense passive est responsable de la réglementation et des critères, mais la réalisation de cette protection incombe à l’État ainsi qu’aux citoyens. »
« Il est nécessaire d’améliorer considérablement la protection à Ashkelon, Netivot, Ashdod et Ofakim », a-t-il ajouté, où 25 % des habitants n’ont pas accès à ce type de structures.
Depuis le début du cycle actuel de violence, la population a pris conscience qu’un grand nombre de personnes ne disposaient pas d’abris ou de zones renforcées dans leur maison et n’avaient surtout pas assez de temps pour rejoindre les abris publics lorsqu’elles entendaient la sirène d’alerte aux roquettes.
Les personnes âgées, les personnes handicapées et celles qui vivent dans des campements bédouins non reconnus dans le sud du pays sont particulièrement vulnérables.
L’organisation Keren Kayemeth LeIsrael-Jewish National Fund (KKL-JNF) a fait savoir mercredi qu’elle allait acquérir de nouveaux abris antiaériens portables pour les résidents des secteurs adjacents à la bande de Gaza.
Kan News a publie mercredi des photos des deux victimes thaïlandaises de l’attaque à la roquette d’hier menée dans le sud et dont le Hamas s’est vanté dans une vidéo.
ההרוגים מנפילת הקטה אתמול בשטח פתוח במועצה האזורית אשכול: וויראוואט קרונבוריראק, בן 44, וסיקהרין סאנגמרם, בן 24, אזרחי תאילנד @NOFARMOS https://t.co/cExkOglLTo pic.twitter.com/UdaxXa3XbW
— כאן חדשות (@kann_news) May 19, 2021
Il s’agit de Weerawat Karanborirak, 44 ans, et Sikharin Sangamram, 24 ans.
Au cours d’un briefing avec des diplomates étrangers, l’ambassadrice thaïlandaise en Israël a dit au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi s’inquiéter de ce que les ouvriers agricoles thaïs qui travaillent dans les champs, près de Gaza, puissent se sentir en danger et vulnérables face aux roquettes émanant de la bande.
Deux ressortissants thaïs sont morts, mardi, lorsqu’un projectile s’est abattu sur une usine d’emballage d’une communauté proche de la frontière. Huit personnes ont été blessées.
Netanyahu a répondu qu’il réfléchirait à la question.
« L’impact s’est produit au sein d’une communauté sans protection, qui n’était pas incluse dans la politique de fortification, d’où le terrible résultat aujourd’hui », a affirmé Gadi Yarkoni, en référence à l’obligation de toutes les communautés à proximité de la frontière de Gaza d’avoir une protection adéquate dans tous les bâtiments.
En vertu de la réglementation de l’armée en vigueur actuellement, les entreprises opérant dans la région d’Eshkol ne peuvent fonctionner que si elles ont un accès direct à un abri anti-bombes.
Interrogé sur la raison pour laquelle ces travailleurs n’avaient apparemment pas accès à de tels abris ou ne savaient pas comment s’y rendre lorsque les sirènes des raids aériens ont retenti dans toute la région, un porte-parole d’Eshkol a déclaré qu’ils avaient bien accès à un abri anti-bombe portatif, mais que la question était à l’étude.
« Ils avaient un abri ‘dôme’. Je ne sais pas encore pourquoi ils ne s’y sont pas rendus », a-t-il expliqué.