Israël en guerre - Jour 570

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La CPI a adressé à la Hongrie une demande d’arrestation et de remise de Netanyahu

Loin de se conformer à l'ordonnance délivrée quelques heures après l'arrivée du Premier ministre, le gouvernement Orban a engagé une procédure de retrait du tribunal international

Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (à gauche), annonçant qu'il demande aux juges de la CPI de délivrer des mandats d'arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre les dirigeants du Hamas Yahya Sinwar, Mohammed Deïf et Ismaïl Haniyeh ; le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant une allocution vidéo, le 20 mai 2024. (Crédit : CPI ; Capture d'écran/GPO)
Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (à gauche), annonçant qu'il demande aux juges de la CPI de délivrer des mandats d'arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre les dirigeants du Hamas Yahya Sinwar, Mohammed Deïf et Ismaïl Haniyeh ; le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononçant une allocution vidéo, le 20 mai 2024. (Crédit : CPI ; Capture d'écran/GPO)

La Cour pénale internationale (CPI) a adressé une demande au gouvernement hongrois pour qu’il arrête et livre le Premier ministre Benjamin Netanyahu à son centre de détention à La Haye, en raison du mandat d’arrêt délivré à son encontre par la CPI l’an dernier, a-t-on appris dimanche.

Selon un reportage de la chaîne N12, la demande de reddition a été envoyée plusieurs heures après l’atterrissage de Netanyahu dans le pays jeudi, mais le gouvernement hongrois a refusé de s’y conformer et a rapidement annoncé son retrait de la CPI.

En mai 2024, le procureur général de la CPI, Karim Khan, a demandé à la Cour d’approuver les mandats d’arrêt contre Netanyahu et le ministre de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La CPI a approuvé la demande en novembre 2024 et a rejeté les appels israéliens contre ces mandats.

Les mandats d’arrêt accusent le dirigeant israélien d’avoir dirigé des attaques contre la population civile de Gaza et d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre en entravant l’acheminement de l’aide internationale à Gaza, au cours du conflit actuel contre le Hamas, déclenché par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

Les mandats de la CPI exigent que tous les États membres de la Cour arrêtent et remettent à La Haye la personne faisant l’objet de l’ordonnance.

Netanyahu et son gouvernement ont fermement rejeté ces allégations, soulignant les efforts déployés pour faciliter l’acheminement de grandes quantités d’aide humanitaire à Gaza pendant la guerre et insistant sur le fait que l’armée israélienne ne vise pas délibérément les civils.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (à gauche) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu accueillis par une garde d’honneur militaire, à Budapest, en Hongrie, le 3 avril 2025. (Crédit : Attila Kisbenedek/AFP)

Le mois dernier, la Cour suprême, agissant en sa qualité de Haute Cour de justice, a statué que les organisations qui avaient demandé à la Cour d’ordonner au gouvernement d’augmenter l’aide à Gaza étaient « loin d’avoir démontré » qu’Israël avait violé le droit international en affamant une population civile comme outil de guerre ou comme forme de punition collective.

Dans le document envoyé jeudi au gouvernement hongrois, la CPI a écrit que sa demande de remise était « confidentielle » afin de permettre l’exécution de l’arrestation. Les procédures d’arrestation et de remise de la CPI sont souvent tenues secrètes afin de maximiser les chances d’arrêter la personne faisant l’objet d’un mandat.

Le document contenait également des informations personnelles sur Netanyahu, notamment son lieu et sa date de naissance, ainsi que les faits qui lui sont reprochés.

« Le greffier demande à la Hongrie de coopérer pour arrêter provisoirement la personne suivante [Netanyahu] lorsque l’occasion se présentera, au cas où elle se trouverait sur son territoire », indiquait la demande d’arrestation et de remise.

Le gouvernement hongrois a annoncé sa décision de se retirer de la CPI quelques heures seulement après l’arrivée de Netanyahu.

« La Hongrie quitte la CPI » : l’annonce du gouvernement est tombée au moment même où Netanyahu foulait le tapis rouge aux côtés de son homologue hongrois et allié de longue date Viktor Orban.

« Vous avez pris une position courageuse et de principe et je vous remercie, Viktor », a réagi le Premier ministre israélien au cours d’une conférence de presse, après avoir été accueilli avec les honneurs militaires au château de Buda.

« Il est important de tenir tête à cette organisation corrompue » qui « nous cible alors que nous livrons une guerre juste », a-t-il ajouté, prédisant d’autres retraits d’États de la CPI.

La juridiction basée à La Haye a « regretté » cette décision, estimant que tout départ nuisait à la « quête commune de justice ».

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