La demande d’assignation à résidence d’Indore a été rejetée, il restera en détention
Me Nati Rom, de l'ONG Honenu, a déclaré qu'Indore avait des "problèmes cognitifs" et que "son état émotionnel et cognitif se détériore maintenant qu'il n'est plus hospitalisé"
Le tribunal de Jérusalem a rejeté lundi la demande des avocats de Yehiel Indore, le principal suspect dans l’homicide d’un Palestinien au début du mois, d’être assigné à résidence.
Indore est soupçonné d’avoir tiré mortellement sur Qusai Jamal Matan, 19 ans, lors d’un affrontement le 4 août dans le village palestinien de Burqa. Indore a également été grièvement blessé à la tête, apparemment par un jet de pierres par les Palestiniens lors de l’affrontement, et a passé la majeure partie de sa détention dans un lit d’hôpital jusqu’à son transfert dimanche dans un établissement médical de l’administration pénitentiaire.
Vendredi, un tribunal de première instance a ordonné qu’Indore reste en détention au moins jusqu’à mardi, après que les forces de l’ordre ont demandé une prolongation de 10 jours, affirmant qu’elles disposaient d’éléments de preuve significatifs pour étayer leur dossier.
Dans sa décision de lundi, le juge Alexander Mor a déclaré que, bien que l’allégation de légitime défense d’Indore soit plausible, la décision de la juridiction inférieure était raisonnable et ne justifie pas une intervention.
Au cours de l’audience, un représentant de la police a fait valoir que la version des événements donnée par Indore n’était pas cohérente avec d’autres descriptions et avec la topographie de la zone, ce qui « réfutait l’argument de la légitime défense ».
Le représentant a déclaré que les réponses d’Indore au cours de l’interrogatoire ont montré une « mémoire sélective », le suspect entrant dans les détails lorsqu’il décrit les Palestiniens et leurs actions, tout en évitant les détails lorsqu’il est interrogé sur les Juifs qui étaient impliqués.
L’avocat d’Indore, Me Nati Rom, du groupe d’aide juridique Honenu, a déclaré qu’Indore avait des « problèmes cognitifs » et que « son état émotionnel et cognitif se détériore maintenant qu’il n’est plus hospitalisé ».
Une autre audience sur la détention provisoire potentielle d’Indore est prévue mardi.
Un autre suspect israélien, Elisha Yered, a été arrêté pour suspicion d’implication et d’obstruction à l’enquête de police, mais il a été libéré et assigné à résidence mardi. Les forces de l’ordre ont fait appel jeudi pour que Yered soit à nouveau arrêté, mais le recours déposé a été rejeté par la Cour suprême.
Selon les termes de sa libération, Yered – ancien porte-parole de la députée d’extrême-droite Limor Har Son-Melech (Otzma Yehudit) – est assigné à résidence chez son oncle. Il lui est interdit d’avoir des conversations téléphoniques et il n’est autorisé à quitter les lieux que pour se rendre aux interrogatoires de la police ou aux audiences du tribunal.