La France a un rôle à jouer pour éviter un embrasement – ambassadeur d’Israël
À la question, "la France a-t-elle encore de l'influence ?", Raphaël Morav a répondu : "Oui, je pense bien, pas toute seule mais parmi d'autres puissances internationales."
La France a probablement un rôle à jouer « pour essayer de contenir ce conflit » entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas et éviter un « embrasement », a estimé mardi l’ambassadeur d’Israël en France sur la radio RTL.
À la question, « la France a-t-elle encore de l’influence? », Raphaël Morav a répondu : « Oui, je pense bien, pas toute seule mais parmi d’autres puissances internationales. »
Il a souligné que cette influence pouvait s’exercer « notamment (…) par toute voie diplomatique », en référence aux échanges téléphoniques d’Emmanuel Macron des derniers jours.
Le président français s’est déjà entretenu avec le roi de Jordanie Abdallah II, après des échanges dans le courant du week-end avec le Président de l’État d’Israël Isaac Herzog, le Président des Émirats arabes unis Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas et le Premier ministre libanais Najib Mikati.
« Il y a moyen d’influencer des acteurs dans la région et autres », a-t-il poursuivi, soulignant que l’un des moyens de pression était aussi d’appliquer la législation relative au financement du terrorisme pour éviter que de l’argent destiné à la population palestinienne ne tombe entre les mains du Hamas.
« Je crois que la France et d’autres acteurs de l’Union européenne doivent être beaucoup plus vigilants sur la destination de cette aide », a-t-il estimé alors que l’UE a annoncé lundi qu’elle allait revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens.
« On parle de l’aide officielle mais il y a aussi toutes les récoltes d’argent qui se font en France et dans d’autres pays dans les mosquées, dans la communauté musulmane », a souligné l’ambassadeur israélien.
Il a estimé que dans « beaucoup de cas », l’argent était détourné au profit du Hamas.
« La régulation contre le blanchissement d’argent et le financement du terrorisme existe mais elle n’est pas appliquée », a-t-il déploré.
Le diplomate a par ailleurs été interrogé sur le fait qu’un troisième Français serait mort dans les attaques en Israël, une information pas encore confirmée par le Quai d’Orsay et annoncée par le député des Français de l’étranger Meyer Habib. « Oui, malheureusement », a-t-il répondu sans plus de précision.
Il a aussi appelé à ne pas oublier les autres Français disparus. Depuis un quatrième Français a été tué.
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