Israël en guerre - Jour 343

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La France tente de s’immiscer entre Américains et Palestiniens

Pour Hasni Abidi, un expert sur le Proche-Orient, "S'il y a un moment où la France peut faire quelque chose, c'est maintenant"

Le secrétaire d'État américain John Kerry organise un dîner pour la ministre israélienne de la Justice et négociatrice en chef Tzipi Livni et le négociateur en chef palestinien Saeb Erekat (Crédit : US State Department/domaine public)
Le secrétaire d'État américain John Kerry organise un dîner pour la ministre israélienne de la Justice et négociatrice en chef Tzipi Livni et le négociateur en chef palestinien Saeb Erekat (Crédit : US State Department/domaine public)

Coincée entre la menace d’un veto des Etats-Unis à une résolution palestinienne en forme d’ultimatum et ses partenaires arabes qui veulent accélérer la création d’un Etat palestinien, la France tente de jouer sa carte avec un texte modéré poussant à une reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes.

« S’il y a un moment où la France peut faire quelque chose, c’est maintenant », juge Hasni Abidi, un expert sur le Proche-Orient basé à Genève. « La seule proposition américaine, pour le moment, est de menacer d’opposer son veto » au texte palestinien qui devait être proposé mercredi à l’ONU.

Les Américains « essaient de ralentir, de dissuader les Palestiniens d’aller de l’avant dans leur projet, qui met Israël en difficulté », ajoute-t-il.

Cela fait maintenant plusieurs semaines que Paris fait circuler un texte de résolution qui se veut moins intransigeant que le projet palestinien initial. Des sources palestiniennes ont évoqué une fusion des deux textes mais Paris n’avait pas confirmé mercredi que tel était le cas.

Le chef de la diplomatie palestinienne Riyad al-Malki, qui a rencontré mardi son homologue français Laurent Fabius, considère que le texte palestinien est désormais largement inspiré par des suggestions françaises. Il n’a pas précisé lesquelles et les autorités françaises restent muettes sur le sujet.

Ce même ministre a aussi assuré que le projet français n’inclut plus, à la demande des Palestiniens, une clause controversée portant sur une reconnaissance par les Palestiniens d’Israël comme Etat juif. Là aussi, Paris garde le silence.

Dans l’attente d’une confirmation ou non du maintien de deux textes, une chose est certaine : à l’origine, les deux approches française et palestinienne divergeaient radicalement, selon des diplomates.

Les Palestiniens, soutenus par les Arabes, fixaient à dans deux ans le retrait israélien des territoires palestiniens. Les Français donnaient eux encore deux ans à la négociation, dans un cadre multilatéral et non plus sous la seule responsabilité américaine, avant, en cas d’échec, une reconnaissance d’un Etat.

Renouveler la méthode

« Depuis 25 ans, le processus de paix est un échec du fait des contraintes intérieures des deux parties (israélienne et palestinienne) qui empêchent d’aboutir. Il faut donc renouveler la méthode », soutient-on à Paris.

Dans l’optique française, « les négociations doivent aboutir dans un délai de deux ans, c’est-à-dire aboutir à un règlement définitif », insiste-t-on de même source.

Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’ont pas affiché de position claire et nette sur l’approche française. Quant aux principaux pays Européens, aucun soutien public n’est venu jusqu’à présent ni de Londres ni de Berlin.

De leur côté, les Palestiniens se targuent d’avoir le soutien à leur démarche de la Ligue arabe.

Pour les Israéliens, le projet de résolution palestinienne, qui fixe à novembre 2016 le retrait israélien, reviendrait, selon les propres termes du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à mettre Israël en danger.

« Nous sommes confrontés à la possibilité d’une attaque diplomatique, autrement dit d’une tentative de nous imposer par des décisions de l’ONU un retrait aux lignes de 1967 dans un délai de deux ans », a-t-il affirmé dimanche.

Les paramètres de négociation sur le conflit israélo-palestinien sont connus depuis des années : les lignes de 1967, Jérusalem comme capitale des deux Etats, la prise en compte du problème du retour des réfugiés qui appelle une solution juste et équitable, et la problématique de la sécurité d’Israël.

Dans son approche multilatérale, qui ne se bornerait plus au trio Israël-Palestiniens-Etats-Unis, la France a aussi proposé la tenue d’une conférence internationale pour accompagner la reprise de négociations, aujourd’hui dans un état moribond. Sans préciser si une telle réunion interviendrait au début ou à la fin de la période de deux ans qu’elle propose pour les discussions d’un accord définitif.

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