La mère de Tamir Adar : Dire qu’il a été tué le 7 octobre revient à « minimiser l’échec » de l’État
Yaël Adar déplore qu'il soit plus commode d'écrire "assassiné le 7 octobre" comme si son fils, entre autres, n'aurait pas pu être sauvé ; "Si l'État avait fonctionné, Tamir aurait été sauvé"
La mère de Tamir Adar, 38 ans, dont la mort a été confirmée vendredi, a indiqué samedi que le fait de dire qu’il a été tué le 7 octobre « minimise l’ampleur de l’échec » de l’État.
« Le message devrait être différent : Tamir a été gravement blessé alors qu’il protégeait sa famille et sa communauté, en l’absence de protection de la localité. Tamir a été kidnappé alors qu’il était blessé et vivant. Tamir a été assassiné en l’absence de soins médicaux immédiats », a écrit Yaël Adar sur Facebook, selon le site d’information Walla.
« C’est une faute ‘par omission’ ! Il est commode pour tout le monde d’écrire ‘assassiné le 7 octobre’ comme s’il s’était passé un moment où Tamir ne ressentait rien et où il ne pouvait pas être sauvé », a-t-elle écrit.
« Si l’État avait fonctionné, Tamir aurait été sauvé. Si l’État avait fonctionné, cet échec n’aurait pas eu lieu. »
Yaël demande que le corps de son fils soit rapatrié de Gaza afin qu’il puisse être enterré.
« Tout doit être fait pour libérer tous les otages vivants maintenant, avant qu’il ne soit trop tard pour eux aussi et qu’ils écrivent : ‘Assassinés le 7 octobre' », a-t-elle écrit.
« Nous avons perdu ce que nous avions de plus précieux. Ne laissez pas les autres familles perdre leurs proches. »
Tamir a quitté sa maison à 6h30 le 7 octobre pour rejoindre l’équipe de secours du kibboutz Nir Oz. À un moment donné de la matinée, Tamir a été emmené à Gaza, de même que sa grand-mère Yaffa Adar, âgée de 85 ans, sur sa voiturette pour personne à mobilité couvert. Yaffa a ensuite été libérée le 24 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le groupe terroriste palestinien du Hamas et Israël.