La mère d’un otage tué accidentellement par Tsahal soutient les soldats
La mère de Yotam Haim a diffusé un message pour les soldats qui l'ont tué, leur disant qu'elle et sa famille les aiment et ne les tiennent pas responsables de sa mort
Iris Haim, dont le fils Yotam a été abattu par erreur par des troupes israéliennes dans le nord de Gaza le 15 décembre, a diffusé mercredi un message pour les soldats qui l’ont tué, leur disant qu’elle et sa famille les aiment et ne les tiennent pas responsables de sa mort.
Yotam, 28 ans, a été enlevé par des terroristes du Hamas du kibboutz Kfar Aza le 7 octobre. Il a été abattu, avec deux autres otages, Alon Shamriz et Samar Talalka, par des troupes israéliennes qui les ont identifiés par erreur comme une menace, dans un incident tragique faisant l’objet d’une enquête en cours par Tsahal.
S’adressant aux soldats du 17e bataillon de la brigade Bislamach, la mère de Yotam dit : « Je suis Iris Haim. Je suis la mère de Yotam. Je voulais vous dire que je vous aime beaucoup, et je vous embrasse de loin. »
« Je sais que tout ce qui s’est passé n’est absolument pas de votre faute, et de personne d’autre sauf celle du Hamas, que leur nom soit effacé et leur mémoire effacée de la terre », continue-t-elle.
« Je veux que vous preniez soin de vous et que vous sachiez tout le temps que vous faites la meilleure chose au monde, la meilleure chose qui pourrait arriver, qui pourrait nous aider. Parce que tout le peuple d’Israël et nous tous avons besoin de vous en bonne santé », dit-elle.
« Et n’hésitez pas une seconde si vous voyez un terroriste », exhorte-t-elle. « Ne pensez pas que vous avez délibérément tué un otage. Vous devez prendre soin de vous car c’est ainsi que vous pouvez prendre soin de nous. »
« À la première occasion », continue Iris Haim, « vous êtes invités à venir chez nous, ceux qui le souhaitent. Et nous voulons vous voir de nos propres yeux, vous embrasser et vous dire que ce que vous avez fait – aussi difficile que cela puisse être à dire, et triste – c’était apparemment la bonne chose à ce moment-là. »
« Et personne ne vous jugera ou ne sera en colère. Ni moi, ni mon mari Raviv. Ni ma fille Noya. Et pas Yotam, que sa mémoire soit bénie. Et pas Tuval, le frère de Yotam. Nous vous aimons beaucoup. Et c’est tout. »