La mère d’une otage déplore que sa fille survit à de « terribles choses »
Peu avant une rencontre avec le Premier ministre, cette mère a expliqué quelles informations elle avait eu, fin novembre, de Naama Levy toujours aux mains du Hamas depuis 177 jours
Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu devait rencontrer dans la journée les familles des soldates retenues en otage à Gaza, la mère de Naama Levy a déclaré dimanche que les otages libérés fin novembre avaient enduré de « terribles choses ».
« Les otages qui sont revenus à la fin du mois de novembre nous ont dit qu’ils l’avaient brièvement vue – juste avant de partir. Ils nous ont dit qu’elle était une héroïne et qu’elle était extraordinaire, qu’elle avait vécu des choses très difficiles et qu’elle y avait survécu », a déclaré Ayelet Levy Shahar à la chaine publique Kan.
« Ils ont dit qu’elle était blessée aux jambes, mais qu’elle se tenait debout, qu’elle marchait et qu’elle parlait, parlait et parlait. Elle est restée seule pendant longtemps et ne pouvait pas parler parce qu’elle n’était qu’avec ses ravisseurs », a-t-elle ajouté.
« J’ai remercié les otages qui ont été libérés d’avoir écouté ce qu’elle avait à dire. C’était si important de l’écouter et qu’elle puisse parler. Le fait qu’elle puisse parler indique son état d’esprit, c’est donc encourageant », a-t-elle affirmé.
En ce qui concerne la rencontre prévue avec le Premier ministre plus tard dans la journée, Levy Shahar a indiqué qu’ils poseront des questions sur les négociations en vue d’un éventuel accord pour la libération des otages.
« La situation dans laquelle nous, les familles, devons convaincre le Premier ministre, le cabinet, l’État qu’il est de leur devoir de prendre en compte les filles abandonnées, tous les otages, est inconcevable », a déclaré Levy Shahar. « Donc peut-être que c’est ce qu’il faut dire à [Netanyahu] c’est que ‘ce n’est pas à nous de vous convaincre, c’est à vous de le faire’. »
Naama a été vue dans une vidéo de Gaza le 7 octobre après son enlèvement, les mains ligotées et le jogging ensanglanté, ce qui avait donné lieu à de nombreuses déclarations sur le fait qu’elle aurait été victime d’abus sexuels de la part de ses ravisseurs.
En décembre, Levy Shahar a publié un appel du cœur pour la libération de sa fille et a averti que le temps était compté.
« Il y a dix-sept jeunes femmes encore en captivité. Elles ont entre 18 et 26 ans. Je pense à ce qu’elles, et ma Naama, pourraient subir à chaque instant de la journée. Chaque minute est une éternité en enfer », avait-elle écrit.
Jeudi dernier, Netanyahu a rencontré pour la première fois les parents des soldats masculins retenus en otage à Gaza. Les membres des familles de certains de ces soldats ont déclaré qu’ils avaient été « effrayés » et réduits au silence pendant des mois par le gouvernement et les agences de sécurité.