La nomination du ministre de l’Éducation frise l’illégalité pour Nitzan Horowitz
Le n°1 du Camp démocratique reproche à Rafi Peretz d'encourager l'anti-sécularisme et d'être "indigne" de son poste ministériel
Le chef du Camp démocratique Nitzan Horowitz a déclaré jeudi que le ministre de l’Éducation Rafi Peretz n’était pas digne d’un poste de ministre et que sa désignation par le gouvernement temporaire actuel était illégale, car ce dernier n’est pas habilité à nommer de nouveaux ministres.
Les remarques de Nitzan Horowitz surviennent un jour après la diffusion par la Treizième chaîne d’extraits controversés de séminaires tenus à l’académie prémilitaire fondée par Peretz, lesquels encourageaient les élèves à craindre la laïcité, appelaient à la conversion au mode de vie religieux et conseillaient aux élèves d’éviter le service militaire afin de ne pas être exposés à la culture séculaire.
« Tout d’abord, il n’est pas un ministre légitime », a réagi Horowitz à l’antenne de la radio Kan. « Il a été nommé dans un gouvernement temporaire. Dans une telle situation, un Premier ministre ne doit pas nommer de nouveaux ministres, il s’agit donc d’une nomination qui frise l’illégalité ».
Peretz a répondu à Horowitz et au reportage télévisé sur Otzem Pre-Military Torah Academy, déclarant que le père fondateur de l’État d’Israël et premier Premier ministre David Ben Gurion seraient fiers qu’il officie comme ministre de l’Éducation.
Dans une des vidéos diffusées par la Treizième chaîne, un enseignant de l’académie critiquait le laïc Ben Gurion et le comparaît à un ancien roi grec qui avait tenté d’éradiquer le judaïsme en Terre sainte.
« J’enseigne, et ai enseigné, l’approche de Ben Gurion », a ainsi assuré Peretz, lors d’une visite de garderies religieuses à Givat Shmuel. « Si Ben Gurion était parmi nous aujourd’hui, il serait très fier qu’un ministre de l’Éducation issu du sionisme religieux enseigne son approche ».
« Notre académie enseigne l’amour d’Israël », a affirmé Rafi Peretz, qui a promis d’introduire l’approche de l’académie dans le reste du système éducatif. « Je méprise les gens qui tentent de mettre des bâtons dans les roues pour des motifs cyniques et politiques — ils n’y parviendront pas ».
« Nos valeurs sont vicieusement attaquées », a poursuivi Peretz, « une campagne contre le judaïsme et l’héritage qui tombe à point nommé ».
En référence au reportage qui clame que l’académie encourage ses élèves à éviter l’armée, il a assuré que les extraits avaient soigneusement été sélectionnés « et sortis de leur contexte pour être utilisés contre nous ».