La police commence le démantèlement d’Ofra
Tous les manifestants ont été expulsés des neuf maisons à démolir ; la police demande la prolongation de la détention d’un manifestant arrêté

Les forces de sécurité ont commencé à démolir mercredi neuf maisons construites sur des terrains palestiniens privés de l’implantation d’Ofra, en Cisjordanie.
La police avait terminé d’évacuer les derniers manifestants qui étaient rassemblés sur le toit de l’une des maisons qui doivent être démolies. Cette action a permis d’achever l’évacuation des bâtiments.
Plusieurs garde-frontières ont été déployés pour évacuer les manifestants après un face-à-face de deux jours.
La police avait annoncé mardi au Times of Israëlqu’elle n’avait pas l’intention d’expulser par la force les manifestants des toits et qu’elle comptait plutôt sceller les bâtiments et attendre qu’ils descendent de leur propre gré.

Elle a cependant changé de tactique mercredi et envoyé des policiers des forces spéciales sur le toit afin d’expulser les derniers militants. Une quinzaine de jeunes ont passé la nuit sur un toit, selon la radio publique israélienne.
L’opération d’évacuation des neuf maisons, dont huit étaient habitées, a commencé mardi. La police a expulsé des manifestants de droite et des jeunes des maisons, ce qui a parfois donné lieu à des affrontements violents.
Un manifestant avait été arrêté mardi à l’occasion de ces affrontements. Mercredi, la police a demandé l’extension de sa détention provisoire. Il sera présenté jeudi après-midi à la cour du district de Petah Tikva.
L’association juridique Honenu, qui fournit des avocats aux militants d’extrême-droite, a annoncé qu’au moins cinq personnes avaient été arrêtées, dont quatre pour avoir attaqué des policiers. Trois des individus arrêtés sont des jeunes filles mineures, et l’un est un habitant d’Ofra de 30 ans.
Un autre habitant de l’implantation avait été arrêté pour avoir tenté de donner de la nourriture aux manifestants barricadés sur un toit en utilisant un drone télécommandé, a indiqué l’association.
Tous sauf un ont été libérés sans qu’aucune charge ne soit retenue.
Au moins 21 policiers ont souffert de blessures légères pendant les affrontements contre les manifestants mercredi matin. Au moins deux d’entre eux auraient été mordus par des manifestants.