La police nie avoir refusé d’approuver le parcours d’une marche en faveur des otages
Dans la journée, Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage à Gaza, avait déclaré que la police n'avait toujours pas approuvé l'itinéraire de cette marche qui devait commencer aujourd'hui
Suite à des accusations laissant entendre que la police israélienne n’avait pas approuvé l’itinéraire d’une marche de trois jours faite par les manifestants qui réclament la conclusion d’un accord en faveur de la remise en liberté des otages – la marche relierait Tel Aviv à Jérusalem – les forces de l’ordre ont émis un communiqué démentant l’information et affirmant que tout est actuellement mis en œuvre pour que l’événement puisse être organisé.
Dans la journée, Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage à Gaza, avait déclaré que la police n’avait toujours pas approuvé l’itinéraire de cette marche qui devait commencer aujourd’hui. Elle devait emprunter le même parcours que celle qui avait eu lieu au mois de novembre, à la veille de la conclusion d’un accord qui avait ouvert la porte à une trêve d’une semaine dans la bande et à la libération de 105 captifs.
Après s’être entretenue avec le chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, Einav avait affirmé que les forces de l’ordre agissaient au nom du ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, « qui s’oppose à un accord ».
En réponse, les forces de l’ordre ont indiqué que « contrairement aux informations qui ont pu circuler au cours des dernières heures, la police israélienne œuvre à permettre aux familles des otages de marcher à partir de la rue Begin, à Tel Aviv, jusqu’à Jérusalem tout en assurant la sécurité des marcheurs et celle des usagers de la route ».
Les forces de l’ordre ont confirmé que Zangauker avait, en effet, rencontré le commissaire de la police Kobi Shabtai en début de journée – notant que ce dernier lui avait expliqué que « si la police fera tout ce qui est nécessaire pour permettre à la marche d’avoir lieu », la sécurisation de l’itinéraire nécessitait « le déploiement de nombreuses forces et une préparation particulière » qui réclamait du temps.
Le communiqué a précisé que Shabtai avait mentionné les difficultés qui pourraient se présenter pour sécuriser une telle marche sur une autoroute très empruntée et les dangers pour la sécurité qui pourraient se poser si les choses devaient être faites de manière trop hâtive.
Néanmoins, « le commissaire a ordonné à tous les éléments de la police israélienne, aux niveaux national et local, d’entrer en contact avec les familles des otages dans les meilleurs délais afin d’examiner la possibilité que la marche puisse avoir lieu demain, avec un format similaire à la marche qui avait déjà été organisée », a poursuivi le communiqué.
Einav avait souligné « qu’il revenait de droit » aux familles d’otages de marcher le long de l’itinéraire avec le peuple, et qu’il était « impensable que la police nous renvoie sur des routes où personne ne passe ».
« Nous avons l’intention de marcher le long de l’itinéraire original que nous avons soumis à la police hier [mardi], et je m’attends à ce que le chef de la police donne des instructions à ses subordonnés pour qu’ils agissent en conséquence », avait-elle ajouté.