La polygamie est illégale en Israël. Alors pourquoi s’épanouit-elle chez les Bédouins du Néguev ?
Ne fermez pas les yeux sur la pratique “culturelle bédouine” insistent les militants ; c’est un accessoire de la patriarchie qui nuit à ceux qui sont impliqués et doit être aboli
« Aïcha », une femme bédouine qui vit dans le Néguev, n’oubliera jamais le jour où elle est allée avec son mari rencontrer sa nouvelle femme et préparer leur mariage.
« Il est venu me voir et a dit à notre petite famille, je veux me marier, mais je serai bon avec vous et je vous donnerai tout ce dont vous avez besoin », a dit en 2014 à un avocat Aïcha, qui ne donne pas son nom de famille pour se protéger elle, et sa famille.
« Il m’a convaincue, vous savez comment c’est, l’homme rentre simplement dans la tête de la femme. J’ai accepté. Il est allé demander Fatima [nom d’emprunt] en mariage, et j’y suis allée avec lui. J’ai organisé le mariage. J’ai tout fait. Deux mois après, il est devenu fou avec nous. Il a commencé à nous battre [moi et mes enfants]. Il me mettait sur son camion, me traînait jusqu’à la maison de mes parents, et me jetait là-bas. »
Selon un rapport de 2013 sur la polygamie dans le secteur bédouin, Aïcha est l’une des 30 % de Bédouins du Néguev qui sont engagés dans une relation polygame, quand un homme a plus d’une femme.
Les relations polygames sont illégales en Israël depuis 1977. Cependant, les autorités ferment majoritairement les yeux sur le secteur bédouin, même si la polygamie mène souvent à des violences domestiques, des agressions sexuelles, et une pauvreté inéluctable.
Aïcha a partagé son histoire avec Insaf Abu Shareb, une femme bédouine qui est avocate et directrice de l’agence de Beer Sheva d’Itach Maaki, l’organisation des femmes avocates pour la justice sociale. Abu Shareb a représenté Aïcha au tribunal quand elle a poursuivi avec succès son mari pour polygamie, l’une des très rares affaires de polygamie qui a fait son chemin dans le système judiciaire ces dix dernières années.
L’agence de Beer Sheva d’Itach Maaki se concentre sur l’aide aux femmes bédouines qui sont victimes de violence domestique. Selon Abu Shareb, 99 % des femmes qui arrivent au refuge de l’association sont impliqués dans une relation polygame.
Le rapport de la Knesset, publié en 2013 pendant une série de réunions sur la polygamie avec la députée Miri Regev, a montré que l’autorité de la population et l’institut national d’assurance (INA) garde des enregistrements officiels sur les familles polygames, même si la pratique est illégale.
En 2013, 361 hommes arabes ont été enregistrés par l’autorité de la population comme ayant plus d’une femme. En 2012, l’INA a accordé des aides sociales à 968 femmes qui avaient le statut de « femme supplémentaire » dans une « famille élargie ».
Cependant, ces statistiques proviennent de personnes qui se sont enregistrés auprès des autorités par des voies officielles. La division du sud du ministère de l’Assistance sociale a trouvé qu’environ 30 % des familles bédouines sont engagées dans une situation polygame, un nombre glané des visites à domicile des travailleurs sociaux et d’autres fonctionnaires.
Selon Abu Shareb, dans les villages non reconnus – des communautés qui ne sont pas considérées comme légales par l’Etat – ce nombre peut atteindre 50 %.
‘Cela montre qu’il est un homme’
La polygamie dans le secteur bédouin est différente de la perception habituelle de la polygamie. Quand les gens pensent à la polygamie, ils supposent que c’est un homme dans une grande maison vivant avec plusieurs épouses en même temps.
Dans les communautés bédouines, un homme va se marier, avoir des enfants, puis décider de prendre une autre femme. Il va laisser sa première femme et ses enfants et emménagé avec sa seconde femme, laissant la première se débrouiller seule sans moyen de subsistance pour elle et ses enfants.
« En général ce sont des femmes qui ne connaissent pas l’alphabet, elles ne travaillent pas, et elles n’ont pas de compétences pour être employées », a expliqué Abu Shareb, 34 ans, qui a grandi dans un village bédouin non reconnu et a réussi seule l’université de droit.
« Elles ont une trentaine ou une quarantaine d’années, elles sont à l’âge où elles devraient avoir une carrière de base. Mais pour elles, l’homme était celui qui faisait tout, qui remplissait chaque besoin, et d’un coup, elles s’effondrent. »
La plupart des femmes bédouines sont mariées à un jeune âge, directement depuis la maison de leurs parents, et n’ont jamais vécu seules.
La polygamie est autorisée dans le Coran, qui permet jusqu’à quatre femmes, particulièrement dans les cas où la femme est malade, infertile, ou échoue à avoir des fils. Mais Abu Shareb a dit que la pratique répandue de la polygamie dans la communauté bédouine n’a plus rien à voir avec la religion.
« Il y a longtemps, il n’y avait que les cheiks qui pouvaient avoir plus d’une femme, a-t-elle expliqué. Ces dernières années, c’est à cause de l’égo de l’homme. Cela montre qu’ils sont forts. Cela montre qu’ils sont des hommes. »
« Le Coran dit que vous devez agir avec une égalité complète envers toutes vos femmes, a noté Abu Shareb. Egalité complète ! Cela comprend l’égalité de ce que vous ressentez dans votre cœur… Et le Coran sait que les humains ne peuvent simplement pas agir égalitairement, et c’est pourquoi vous ne pouvez avoir qu’une [femme]. »
S’épanouir dans l’isolement
La polygamie est illégale en Israël depuis 1977, quand une loi a rendu la pratique punissable de cinq ans de prison et d’une amende. Les juifs qui arrivaient d’Afrique du Nord dans les années 1950 et 1960, particulièrement depuis le Yémen, pratiquaient également la polygamie, mais une application stricte de la loi a rapidement mis fin à la pratique.
« [Pour les juifs], la société s’est engagée, a déclaré Abu Shareb. Mais pour la population bédouine, [l’ancien Premier ministre David] Ben Gurion a déclaré qu’il ne voulait pas ouvrir un autre front avec les Bédouins. Avec toutes les batailles qu’il y a avait déjà, il ne pouvait pas se battre sur un autre front. Et c’est là que les femmes ont été abandonnées. »
Si la polygamie est largement pratiquée dans des régions isolées comme le Néguev, elle est toujours présente dans la vie quotidienne en Israël. Le député bédouin Taleb Abu Arar (Liste arabe unie) a deux femmes.
En août 2015, l’adresse e-mail officielle à la Knesset d’Abu Arar a également été trouvée dans la liste piratée des 32 millions d’utilisateurs mondiaux du site d’infidélité Ashley Madison. « J’ai deux amours à la maison, pourquoi en aurais-je besoin de plus ? » avait déclaré Arar à la radio publique israélienne en août, démentant s’être inscrit sur le site.
Amin Shaaban, un chauffeur de taxi de Lod qui a été tué après l’attentat terroriste de la rue Dizengoff le 1er janvier à Tel Aviv, n’était pas bédouin mais avait aussi trois femmes et 11 enfants.
Les politiciens, y compris le président Reuven Rivlin, ont présenté leurs condoléances uniquement à « l’épouse » (au singulier) et à ses enfants pendant leur visite à la tente de deuil à Lod.
Et pourtant, selon le rapport de 2013 de la Knesset, alors que la polygamie peut être retrouvée dans la plus large communauté arabe, elle est bien plus fréquente chez les Bédouins.
Veuillez cocher : célibataire, marié(e), épouse supplémentaire
L’institut national d’assurance d’Israël, qui gère et distribue les aides sociales de l’Etat, a une appellation officielle dans ses directives internes pour les femmes engagées dans des relations polygames, en parlant de « familles élargies ».
Quand le mari d’une femme la quitte pour une seconde femme, ou que la seconde femme est quittée pour la troisième, l’INA a rendu extrêmement difficile pour cette femme d’être reconnue comme parent célibataire. Afin d’être reconnue comme parent célibataire, un statut qui confère souvent des aides sociales importantes, la femme ne peut pas vivre à proximité de son mari – et certainement pas continuer à donner naissance à ses enfants.
Pour Aïcha, après le second mariage de son mari, elle a déménagé de la maison pour une cabane sur la même propriété. Son mari a pris toutes ses affaires et ne revient que pour battre Aïcha ou ses enfants. Une fois elle a dû aller voir un médecin après qu’il lui a cassé la main. Sa famille l’a dénoncée pour avoir parlé aux autorités pendant qu’elle était à l’hôpital, déclarant que c’était un « problème interne à la famille » qui devait être réglé avec les frères et sœurs.
Parfois le mari d’Aïcha enfermait ses enfants dans la dépendance de la seconde femme et les forçait à nettoyer. Une fois, après son emménagement avec sa seconde femme, il est venu au milieu de la nuit et a violé Aïcha dans la cour devant sa cabane.
Même si ce n’était pas un rapport consenti, comme ils étaient toujours légalement mariés, ce genre de violence n’est souvent pas reconnu comme un viol, a dit Abu Shareb. Les femmes elles-mêmes ne pensent pas que c’est un viol, parce que l’auteur est leur mari. Il est très improbable qu’elle dénonce le viol ou implique les autorités.
Aïcha est tombée enceinte après ce rapport.
« Aux yeux de la société, [quand un homme quitte sa femme] c’est à cause de la femme, a dit Abu Shareb. Dans la société bédouine, une femme n’obtiendra jamais le divorce, parce qu’être divorcée ne fera qu’empirer sa situation dans la société. Elle a cette étincelle d’espoir que peut-être un jour il reviendra, donc elle ne rompt pas. Elle peut ne pas en voir la force ni le courage. Parfois ils sont séparés depuis des années, et soudainement il revient. Et elle doit être prête à l’accepter. Les femmes venaient au refuge et disaient que si elles refusaient, elles étaient simplement violées. »
La bureaucratie de l’INA n’est pas sensible à la situation compliquée de ces femmes, a dit Abu Shareb.
« Donc l’institut national d’assurance dit, ‘ok, vous nous dites que vous êtes parent célibataire – comment allez-vous avoir un autre de ses enfants ?’ »
Pour recevoir les aides pour les parents célibataires, l’INA demande des preuves que la femme vit séparément de son mari, mais beaucoup de femmes bédouines, comme Aïcha, continuent à vivre près de leur mari dans l’espoir que leur présence leur rappellera leurs responsabilités de fournir de la nourriture et un soutien. Il y a aussi la honte d’une femme qui retourne à la maison de ses parents.
Un porte-parole de l’INA a déclaré qu’il traitait les familles polygames, y compris toutes les épouses, comme une seule unité familiale. Alors que chaque famille peut être différente, les décisions sur le statut d’une famille sont basées sur des documents, comme des relevés de compte, des bulletins de salaire, et des propriétés partagées.
Cela signifie que le mari et sa femme la plus récente auront la majorité des aides sociales qui est attribuée aux familles avec peu ou pas de revenus. Ainsi, un mari polygame, sa récente femme et leurs deux enfants ou plus recevront la même aide sociale qu’une famille monogame dans une condition financière similaire : entre 2 897 et 4 281 shekels par mois pour ceux qui n’ont pas ou peu de revenus, selon l’âge des enfants. Les épouses supplémentaires recevront chacune entre 649 et 1081 shekels, selon leur âge et celui de leurs enfants.
Selon Abu Shareb, si les épouses additionnelles étaient considérées comme des parents célibataires, elles pourraient obtenir une aide de 2 400 à 3 300 shekels.
Le porte-parole de l’INA a déclaré que bien que la polygamie soit illégale, les fonctionnaires de l’assistance sociale ne transféraient pas les informations sur les familles polygames aux autorités d’application de la loi.
« La police est celle qui décide quoi faire sur la polygamie, et ils n’ont pas demandé d’informations sur la polygamie », a déclaré le porte-parole.
‘Culturellement sensible’ au viol
La colère d’Abu Shareb est dirigée contre toute la société israélienne, dont elle dit qu’elle a ignoré le sort des femmes arabes.
« Je pense que cela sert au pays de ne pas s’impliquer, parce que cela ne nuit pas au système existant ; les seuls qui en souffrent sont les femmes bédouines, » a-t-elle dit.
« Cela semble incroyable que dans un pays qui a une population bédouine, ces problèmes soient tellement invisible à la société israélienne », a-t-elle ajouté.
Cela la rend aussi furieuse quand les autorités ou les associations refusent d’intervenir en citant la sensibilité culturelle de la culture bédouine.
« Quand les gens disent, ‘Oh, c’est trop sensible’, je réponds ‘Et la violence domestique et le viol ? Vous considérez que ça aussi c’est trop sensible culturellement pour y faire quelque chose ?’ »
Elle a noté que les inquiétudes pour le respect de la culture bédouine ne s’étendent pas, par exemple, aux démolitions de maisons bédouines illégales.
Abu Shareb elle-même a grandi dans une maison qui a été démolie, dans un village bédouin non reconnu près de Dimona.
« L’Etat doit décider s’il veut investir du temps et de l’argent [pour stopper la polygamie] de la même manière qu’il investit pour la démolition des maisons – un montant incroyable d’argent chaque année », a-t-elle dit.
Au final, Abu Shareb pense que ce sont les nombres qui pourraient entraîner le gouvernement israélien à appliquer la loi anti-polygamie afin de tenter de diminuer le taux de naissance élevé du secteur bédouin. « Cela viendra de la peur démographique de la croissance de la société bédouine, pas du bien-être de la société bédouine », a-t-elle déclaré.
La situation est exacerbée en partie par l’isolement, à la fois géographique et culturel, des Bédouins du reste de la société israélienne. Peu de Bédouins ont accès à l’école, et les filles ne vont souvent pas au lycée parce que c’est mixte.
La polygamie est moins présente dans les communautés arabes non bédouines parce que les femmes ont un meilleur accès à l’éducation que leurs homologues bédouines, a affirmé Abu Shareb.
« La société [arabe] s’est développée beaucoup plus vite que la société bédouine dans sa bulle », a-t-elle déclaré.
Responsabilisation
Abu Shareb est avocate, et voit la loi comme une arme potentielle dans la bataille pour le changement. La meilleure méthode pour mettre fin à la polygamie, dit-elle, est d’agir via l’application de la loi.
« Les hommes qui pratiquent la polygamie devraient être inquiets d’aller en prison », a-t-elle déclaré.
En même temps, les femmes doivent être responsabilisées économiquement et socialement, pour qu’elles puissent survivre une fois qu’elles sont indépendantes. L’une des raisons principales pour lesquelles les femmes deviennent des secondes épouses, selon le rapport de la Knesset, est qu’une fois qu’elles atteignent l’âge de 25 ans elles sont considérées comme trop vieilles et peu probables de trouver un mari dans leur tribu, forçant leur famille à trouver un arrangement, peut-être en tant que seconde femme.
« Il doit y avoir une application [de la loi], mais à ses côtés il doit y avoir d’autres actions, comme l’égalité pour les garçons et les filles à l’école, encourager l’indépendance des femmes, et l’emploi des femmes pour créer un espace pour que les femmes bédouines travaillent, a-t-elle déclaré. Nous devons donner aux femmes l’opportunité d’être indépendante économiquement et socialement pour que cela ne leur nuise pas, mais vous ne pouvez pas le faire sans application [de la loi]. »
Entre 2010 et 2014, la police israélienne a ouvert 45 affaires contre des hommes ayant plusieurs femmes, selon les statistiques de la police soumises aux tribunaux pendant une pétition de 2014 d’Itach Maaki devant la haute cour de justice. Ils ont inculpé des suspects dans 39 des 45 affaires. La plupart des affaires ont été fermées à cause du manque de témoin ou du « manque d’intérêt public ». Des enquêtes sur seulement 15 affaires ont été ouvertes ou portées devant les tribunaux en cinq ans. Celle d’Aïcha était l’une d’entre elles.
Un accessoire de la patriarchie
Pour Abu Shareb, la polygamie est l’un des derniers bastions qui permet aux hommes de contrôler la société bédouine. Ils ont utilisé la violence domestique pour le contrôle, mais une plus grande attention publique, ainsi que les refuges des femmes, ont créé un changement petit mais significatif.
« D’autres sujets comme la violence domestique sont maintenant abordés, a déclaré Abu Shareb. Parce que c’est dehors, une femme a le choix, comme d’aller dans un refuge. C’est ce qui arrive quand la loi est appliquée. La polygamie est la dernière arme des hommes pour protéger les institutions patriarchiques et leur contrôle sur les femmes. »
L’opposition à mettre fin à la polygamie, a-t-elle déclaré, est forte parce que chaque petite étape « menace la sécurité, leur certitude d’être au sommet du royaume ».
« Les femmes vivent dans la peur tous les jours ! a-t-elle déclaré. La peur qu’il se marie à une autre femme, donc elle doit être agréable, ne pas l’ennuyer. Elle doit être sa meilleure servante, parce qu’il peut la menacer tout le temps de se marier avec une autre femme. »
« J’espère que d’autres verront la polygamie comme un défaut qu’un homme ne peut pas gérer dans sa situation actuelle, qu’il a besoin d’une autre femme et d’encore une autre, a continué Abu Shareb. Pourquoi avez-vous besoin d’une autre femme ? Parce que vous devez avoir le contrôle sur elle ? Vous n’êtes pas capable de fonctionner sans contrôler quelqu’un ? C’est un trouble de la personnalité, un trouble mental. Ce n’est pas naturel pour les hommes. Quelque chose le pousse vers l’autodestruction, parce que la polygamie est vraiment de l’autodestruction. Un homme a tant d’enfants et ensuite les abandonne, et que dire de la famille ? La polygamie n’amène que de la tristesse, y compris pour l’homme lui-même. »
Aujourd’hui, Aïcha est séparée de son mari, bien que non divorcée selon la loi israélienne. Avec l’aide d’Abu Shareb et d’Itach Maachi, elle est allée au tribunal contre son mari, l’accusant de polygamie, et a gagné. Il a été en prison pour quelques mois, et elle a été dédommagée d’une petite compensation financière.
Pourtant, Aïcha a déclaré qu’elle avait beaucoup de regrets : d’avoir accepté que son mari se marie à nouveau, d’avoir été si complice en allant avec son mari demander la main de Fatima.
« Parfois je souhaite mourir, a-t-elle déclaré. Il nous a jeté avec rien. Pas d’argent. Pas de bonne nourriture. Pas de bonne vie. Mes vêtements sont usés et déchirés. Je ne peux pas m’acheter de vêtements. Mes chaussures sont déchirées. Je ne peux pas m’acheter de chaussures. J’ai pris 100 shekels à ma sœur. J’ai honte de demander de l’argent à mes frères et sœurs. »
Aïcha a déclaré qu’elle changerait « tout » dans sa vie. « Je veux sortir et profiter des choses, peut-être même travailler, comme un être humain, a-t-elle déclaré. De toute ma vie, je ne suis jamais sortie pour m’amuser, ou pour voyager. [J’aimerais aller à] Tibériade. Ou à la mer Morte. Ma santé est partie. Je suis malade… Je suis malade physiquement et mentalement. Je suis fatiguée. La vie est si difficile. »
« Qu’aucune de mes filles n’acceptent que leur mari prenne une autre femme, a déclaré Aïcha. Que ce ne soit pas cela pour mes filles. »
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