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La reconstitution d’un visage préhistorique, Découverte de l’année 2019

Les lecteurs de Science Magazine ont voté en faveur de la reconstitution réalisée par les scientifiques de l'Université hébraïque Liran Carmel et David Gokhman

Une reconstitutions 3-D d'une femme de Denisova. (Maayan Harel)
Une reconstitutions 3-D d'une femme de Denisova. (Maayan Harel)
La prestigieuse revue scientifique Science a annoncé que la reconstruction du visage d’une ancienne adolescente réalisée par des scientifiques israéliens, une cousine lointaine des hommes modernes et des hommes de Neandertal, a remporté la catégorie « choix du public » du concours
« Découverte de l’année ».

Le Prof. Liran Carmel et le Dr. David Gokhman, chercheurs de l’université Hébraïque, ont utilisé de l’ADN retrouvé sur des restes humains pour donner un visage aux anciens parents proches de l’homme, les Dénisoviens. L’équipe a reconstitué le visage d’une adolescente qui a probablement vécu il y a environ 70 000 ans.

Dans un dernier tour de scrutin qui s’est terminé lundi à minuit, la recherche israélienne a remporté 49 % des 34 000 votes en ligne, battant les trois autres candidats. Elle a été nommée parmi quatre finalistes, dont la découverte de nouveaux médicaments Ebola, une technique qui a rendu un trou noir « visible », et un nouveau médicament contre la mucoviscidose

L’imagerie des trous noirs a remporté le titre de « Découverte de l’Année » du Science Magazine.

« Nous sommes très touchés par cet honneur et sommes reconnaissants envers ceux qui nous ont soutenus », a déclaré Carmel dans un communiqué de l’université Hébraïque. « C’est incroyable de voir comment des découvertes scientifiques – même celles liées à des populations qui vivaient il y a plus de 100 000 ans – captivent encore l’imagination des gens dans le monde ».

Découverts pour la première fois dans une cave sibérienne en 2008, les Dénisoviens ont coexisté avec les Néandertaliens et l’Homo Sapiens moderne pendant plus de 100 000 ans. Pourtant, contrairement à leurs cousins néandertaliens, le manque de traces fossiles attestées – et leur état de fragmentation – ne permettait pas de créer une représentation anatomique de cette ancienne espèce.

La technique israélienne révolutionnaire citée par Science, qui a déjà été publiée dans la prestigieuse revue Cell à la mi-septembre, a finalement contribué à lever le mystère.

Une équipe de chercheurs dirigée par le professeur de Carmel et Gokhman a mis au point une méthode pour reconstituer ce à quoi ressemblaient nos anciens proches en utilisant du séquençage d’ADN de Dénisoviens à partir d’un unique fragment osseux. Les professeurs Eran Meshorer de l’Université hébraïque, Yoel Rak de l’Université de Tel Aviv, et Tomas Marques-Bonet de l’Institut de biologie évolutionnaire de Barcelone (UPF-CSIC) ont également contribué à l’étude.

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