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La Tunisie interdit finalement Wonder Woman

La diffusion du film, dont l'actrice principale est l'Israélienne Gal Gadot, avait d'abord été “suspendue” début juin

Gal Gadot, dans "Wonder Woman", produit par la Warner Bros. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Gal Gadot, dans "Wonder Woman", produit par la Warner Bros. (Crédit : capture d'écran YouTube)

La justice tunisienne a finalement décidé d’interdire le film américain Wonder Woman, dont l’actrice principale l’Israélienne Gal Gadot, plus d’un mois après sa diffusion programmée, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti.

Suite à une plainte du parti nationaliste Al-Chaab, la diffusion du film avait d’abord été « suspendue » début juin. Le long-métrage hollywoodien devait passer dans au moins deux salles de la capitale Tunis.

Après plusieurs reports d’audience, la justice s’est prononcée vendredi pour l’interdiction du film, a dit Sliti, mais le verdict n’a été communiqué aux médias que cette semaine.

Les attendus du jugement n’étaient pas encore connus.

Le parti Al-Chaab réclamait l’interdiction du film au motif que son actrice principale, Gal Gadot, avait défendu à l’été 2014 sur Facebook l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.

L'actrice Gal Gadot lors de la première de "Wonder Woman" au Pantages Theatre de Hollywood, en Californie, le 25 mai 2017. (Crédit : Alberto E. Rodriguez/Getty Images/AFP)
L’actrice Gal Gadot lors de la première de « Wonder Woman » au Pantages Theatre de Hollywood, en Californie, le 25 mai 2017. (Crédit : Alberto E. Rodriguez/Getty Images/AFP)

Une demande similaire d’une association de jeunes avocats avait en revanche été rejetée.

Le parti Al-Chaab avait dit dans un communiqué en juin qu’ « il faut poursuivre la mobilisation sur ce type d’affaires, comme sur tout ce qui touche à la normalisation avec l’entité sioniste. »

L’affaire a fait polémique en Tunisie : si certains ont appuyé cette interdiction pour dire « non à la normalisation » des relations avec Israël, d’autres ont parlé de « censure » et jugé qu’un appel au boycott aurait été plus approprié.

Le Liban a interdit le 1er juin la diffusion de Wonder Woman et le film a été déprogrammé d’un festival à Alger, où la perspective de sa diffusion avait enflammé les réseaux sociaux.

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