La Tunisie interdit finalement Wonder Woman
La diffusion du film, dont l'actrice principale est l'Israélienne Gal Gadot, avait d'abord été “suspendue” début juin
La justice tunisienne a finalement décidé d’interdire le film américain Wonder Woman, dont l’actrice principale l’Israélienne Gal Gadot, plus d’un mois après sa diffusion programmée, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti.
Suite à une plainte du parti nationaliste Al-Chaab, la diffusion du film avait d’abord été « suspendue » début juin. Le long-métrage hollywoodien devait passer dans au moins deux salles de la capitale Tunis.
Après plusieurs reports d’audience, la justice s’est prononcée vendredi pour l’interdiction du film, a dit Sliti, mais le verdict n’a été communiqué aux médias que cette semaine.
Les attendus du jugement n’étaient pas encore connus.
Le parti Al-Chaab réclamait l’interdiction du film au motif que son actrice principale, Gal Gadot, avait défendu à l’été 2014 sur Facebook l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.

Une demande similaire d’une association de jeunes avocats avait en revanche été rejetée.
Le parti Al-Chaab avait dit dans un communiqué en juin qu’ « il faut poursuivre la mobilisation sur ce type d’affaires, comme sur tout ce qui touche à la normalisation avec l’entité sioniste. »
L’affaire a fait polémique en Tunisie : si certains ont appuyé cette interdiction pour dire « non à la normalisation » des relations avec Israël, d’autres ont parlé de « censure » et jugé qu’un appel au boycott aurait été plus approprié.
Le Liban a interdit le 1er juin la diffusion de Wonder Woman et le film a été déprogrammé d’un festival à Alger, où la perspective de sa diffusion avait enflammé les réseaux sociaux.