La Turquie a soumis à l’ONU une lettre conjointe demandant un embargo sur les armes contre Israël
La lettre a été signée par 52 pays, dont l'Arabie Saoudite, le Brésil, l'Algérie, la Chine, l'Iran et la Russie, et 2 organisations, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique
La Turquie a soumis à l’ONU une lettre conjointe, signée par 52 pays et deux organisations, demandant l’arrêt de la fourniture et de la livraison d’armes à Israël, a annoncé dimanche le ministre turc des Affaires étrangères.
« Nous avons écrit une lettre conjointe appelant tous les pays à cesser la vente d’armes et de munitions à Israël. Nous avons remis cette lettre, qui compte 54 signataires, à l’ONU le 1er novembre », a affirmé Hakan Fidan lors d’une conférence de presse à Djibouti où il s’est rendu pour une réunion du Partenariat Turquie-Afrique.
« Nous devons répéter à chaque occasion que vendre des armes à Israël signifie participer à son génocide », a ajouté M. Fidan qui a précisé que la lettre est « une initiative lancée par la Turquie ».
La lettre a été signée par 52 pays, dont l’Arabie Saoudite, le Brésil, l’Algérie, la Chine, l’Iran et la Russie, et deux organisations, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique.
Mi-octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait appelé les Nations unies à décréter un embargo sur les armes destinées à Israël, qui serait, selon lui, une « solution efficace » pour mettre fin au conflit contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
Erdogan a sévèrement critiqué Israël tout au long de la guerre à Gaza, allant jusqu’à menacer d’envahir Israël pour mettre fin à la guerre. En mai, il avait interdit le commerce avec Israël, mettant ainsi fin aux liens économiques solides qui unissaient les deux pays.
Erdogan avait également rencontré le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Istanbul en avril, plusieurs mois avant qu’il ne soit tué dans une explosion à Téhéran largement attribuée à Israël. Des responsables gouvernementaux ont déclaré au Times of Israel au début de l’année que la direction du Hamas avait brièvement quitté le Qatar pour la Turquie ce mois-là, en raison des tensions avec Doha.
Certains alliés d’Israël ont également envisagé de restreindre les livraisons d’armes au pays. Le président français Emmanuel Macron a déclaré le mois dernier qu’un embargo sur les armes était le seul moyen de mettre fin à la guerre à Gaza.
En septembre, le Premier ministre britannique Keir Starmer a interrompu la livraison de certaines armes par crainte qu’elles ne soient utilisées pour commettre des crimes de guerre, mais n’a pas appelé à un embargo total.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a également annoncé en septembre qu’elle suspendait une trentaine de permis de livraison d’armes à Israël, déclarant qu’Ottawa n’accepterait pas que « des armes ou des parties d’armes soient envoyées à Gaza ».
Les deux principaux fournisseurs d’armes d’Israël, les États-Unis et l’Allemagne, ont résisté aux appels à un embargo sur Israël, bien qu’ils aient tous deux été accusés d’avoir retenu certaines armes pendant la guerre.
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