La vague meurtrière au sein de la communauté arabe fait 2 nouveaux morts
Un homme a été poignardé lors d'une querelle familiale dans le camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est ; un autre a succombé à ses blessures lors d'une fusillade à Shfaram
La terrible vague de criminalité dans la communauté arabe se poursuit. Un homme a été poignardé à mort dans le camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est samedi matin, quelques heures après qu’un homme eut succombé aux blessures subies lors d’une fusillade non-liée avec l’affaire, survenue plus tôt dans la semaine dans la ville de Shfaram, dans le nord du pays.
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, ces meurtres portent à 140 le nombre de membres de la communauté arabe décédés dans des crimes violents, soit plus que pendant toute l’année 2022.
Parmi les victimes de cette année, 116 ont été tuées par balles, a précisé l’organisme de surveillance.
Au cours de la même période l’année dernière, il y a eu 66 décès, a noté l’organisation.
Selon la police, quatre personnes blessées sont arrivées à un poste de contrôle près de Shuafat aux premières heures de samedi matin.
L’homme d’une vingtaine d’années, dont le nom n’a pas été révélé, a été déclaré mort sur place. Les trois autres personnes – un adulte et deux mineurs – ont été transportées à l’hôpital pour des blessures graves.
La police a déclaré qu’on soupçonnait que l’homme avait été tué et les autres blessés au cours d’une bagarre entre membres d’une même famille.
Un homme d’une vingtaine d’années, également blessé dans l’incident, a été arrêté pour suspicion de meurtre, a indiqué la police.
Quelques heures plus tôt, il avait été annoncé qu’Ayman Abu Alul, 43 ans, avait succombé à ses blessures lors d’une fusillade à Shfaram lundi.
La police avait déclaré que la fusillade semblait liée à un différend criminel en cours. Le site d’information Ynet a déclaré que six personnes avaient été tuées depuis le début de l’année dans le cadre de cette querelle, dont le neveu d’Abu Alul qui a été abattu le mois dernier.
Une vague de crimes violents a submergé la communauté arabe d’Israël ces dernières années.
De nombreux leaders communautaires accusent la police, qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et a largement ignoré la violence.
Ils pointent également du doigt des décennies de négligence et de discrimination de la part des services gouvernementaux comme l’une des causes du problème.
Le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique et dont le ministère supervise la police, est resté largement silencieux sur la montée en flèche de la criminalité.