Israël en guerre - Jour 56

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L’aéroport d’Alep forcé de fermer après une frappe attribuée à Israël

Les médias syriens évoquent sept morts dans cette attaque qui survient après plusieurs frappes de l'armée de l'air dans le pays, ces dernières semaines

Cette photo satellite de Planet Labs PBC montre les dégâts après une frappe israélienne présumée visant l'aéroport international d'Alep à Alep, en Syrie, le 7 septembre 2022. (Crédit : Planet Labs PBC via AP)
Cette photo satellite de Planet Labs PBC montre les dégâts après une frappe israélienne présumée visant l'aéroport international d'Alep à Alep, en Syrie, le 7 septembre 2022. (Crédit : Planet Labs PBC via AP)

Quatre soldats syriens et trois combattants étrangers pro-Iran ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans le nord de la Syrie dans des frappes attribuées à Israël qui ont aussi endommagé l’aéroport international d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

« Vers 23H35 (20H35 GMT) (…) l’ennemi israélien a conduit une attaque aérienne avec plusieurs missiles (…) en ciblant l’aéroport international d’Alep et un nombre de lieux à proximité d’Alep », avait rapporté dans un premier temps l’agence officielle syrienne Sana, citant une source militaire.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation établie au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a fait état plus tard de plusieurs « explosions dans le secteur de l’aéroport (…) et de l’aérodrome militaire de Nayrab (proche) dans la province d’Alep (…) ce qui a entraîné un incendie dans un dépôt de munitions » de l’aérodrome.

Les frappes ont « complètement détruit » ce dépôt, tuant quatre officiers de l’armée syrienne et « trois combattants étrangers pro-Iran », a indiqué l’ONG basée au Royaume-Uni, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources sur le terrain.

Un précédent bilan de l’agence Sana faisait état d’un soldat tué et de sept personnes blessées, dont deux civils.

« L’aéroport d’Alep est hors service », avait indiqué l’agence officielle syrienne, information confirmée par l’OSDH et des médias locaux.

Les autorités n’ont pas fourni d’informations supplémentaires sur la réouverture de l’aéroport ou sur la nature des dommages.

« Des missiles israéliens sont tombés sur des usines de (matériel de) défense dans la zone de Safireh » dans la province d’Alep, ce qui a entraîné « des dégâts matériels », a également ajouté l’OSDH, affirmant que ces sites étaient utilisés par des combattants pro-iraniens.

Des images ont circulé sur internet, montrant des explosions dans le ciel de la nuit.

SANA a indiqué que les systèmes syriens de défense antiaérienne avaient répondu à l’incursion des avions de chasse israéliens, affirmant que plusieurs missiles avaient été détruits. La Syrie affirme régulièrement intercepter les missiles israéliens, des affirmations qui sont mises en doute par les analystes militaires.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël.

Dans un communiqué diffusé mardi soir, le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné les frappes, dénonçant une « tentative pitoyable » de « perturber les pas diplomatiques constants pour restaurer la sécurité et la stabilité dans la région ».

Isolé diplomatiquement pendant des années à cause de la répression de manifestations prodémocratie en 2011, le président syrien Bachar al-Assad s’est rapproché ces dernières semaines de plusieurs pays arabes, certains d’entre eux voulant voir la Syrie réintégrer la Ligue arabe dont elle a été exclue fin 2011.

 

Si l’armée israélienne ne commente pas les frappes spécifiques en Syrie, l’État juif a admis avoir mené des centaines d’incursions contre les groupes soutenus par l’Iran qui tentent d’implanter leur présence sur le territoire au cours de la dernière décennie.

Tsahal reconnaît également prendre pour cible les livraisons d’armes à destination de ces groupes – en particulier à destination du Hezbollah, organisation terroriste mandataire de Téhéran au Liban. Des attaques dont la responsabilité a été attribuée à Israël ont aussi visé les systèmes de défense antiaérienne syriens et ce de manière répétée.

En l’espace de plus d’une décennie de guerre en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire. Les milices soutenues par l’Iran sont très présentes dans la région d’Alep et ont fourni un soutien terrestre essentiel à l’armée syrienne lors de la reprise des quartiers de la ville tenus par les rebelles en 2016.

Il y a eu un certain nombre de frappes israéliennes présumées au cours de ces dernières semaines en Syrie – notamment contre des cibles situées à proximité de Homs, à l’Ouest du pays, samedi, et contre des sites frontaliers du plateau du Golan en date du 19 et du 24 avril.

Israël aurait commis des attaques le mois dernier. Deux membres du Corps des gardiens de la révolution islamique avaient été tués lors de l’une de ces frappes. Un drone iranien présumé avait été lancé dans la foulée depuis le territoire syrien et il avait été abattu alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien israélien.

Plusieurs jours plus tard, six roquettes avaient été tirées depuis le sud de la Syrie en direction du plateau du Golan lors de deux tirs de barrage qui avaient eu lieu à quelques heures d’intervalle. Trois étaient retombées en Israël, avait précisé l’armée, qui avait riposté par des tirs d’artillerie à ces agressions.

Un incendie provenant de la ville syrienne de Homs, suite à une attaque aérienne israélienne présumée, le 29 avril 2023. (Crédit : Capture d’écran Twitter)

Vendredi dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir-Abdollahian, s’est rendu sur la frontière séparant le Liban d’Israël, visitant le secteur aux côtés de parlementaires du Hezbollah et de députés libanais après avoir rencontré Hassan Nasrallah, le chef du groupe terroriste.

Au cours de sa visite, Amir-Abdollahian a prédit que « les avancées positives dans la région entraîneront l’effondrement de l’entité sioniste ».

L’aéroport international d’Alep avait été attaqué à l’occasion de deux frappes aériennes distinctes au mois de mars – des attaques qui avaient été attribuées à Israël – et il avait été alors dans l’obligation de fermer ses pistes pendant plusieurs jours. Une attaque similaire, au mois de septembre, avait aussi entraîné l’interruption de ses activités.

Au mois d’août dernier, la Syrie avait accusé l’État juif d’être à l’origine de deux frappes consécutives sur l’aéroport d’Alep et sur un site situé à proximité de l’aéroport de Damas alors que Jérusalem avait annoncé renforcer ses efforts contre les aéroports pour contrer la livraison par l’Iran d’équipements militaires aux groupes terroristes, les dissimulant dans des vols commerciaux.

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