L’agent de mannequins israélien, accusé d’abus sexuels, va être libéré
Shaï Avital a plaidé coupable de chefs d'accusation moins graves ; ayant déjà purgé 6 mois de détention provisoire en attendant son extradition depuis les Pays-Bas, il ne retournera pas en prison
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

L’agent de mannequins Shaï Avital, 47 ans, a été condamné dimanche par le tribunal de Tel Aviv dans le cadre d’une négociation de peine entre lui et le parquet. Il était accusé d’avoir fourni de la drogue à une mineure et de l’avoir agressée.
Pour ces faits, Avital a été condamné à six mois de prison et à une amende, mais comme il a déjà purgé six mois de détention provisoire en attendant son extradition vers Israël depuis les Pays-Bas, il ne retournera pas en prison.
Il avait initialement été inculpé pour agression sexuelle sur deux femmes, après qu’une trentaine de femmes eurent déposé plainte contre lui pour harcèlement et agression sexuels. La plupart des plaintes ont toutefois été rejetées, car elles avaient été déposées après l’expiration du délai de prescription.
Avital avait quitté Israël en 2021, peu avant que les médias ne publient une série d’accusations à son encontre. Après avoir refusé de se présenter au tribunal pendant plus d’un an, il avait été interpellé à Amsterdam en 2022 et extradé en Israël après avoir passé plus d’un an en fuite, alors que la police israélienne cherchait à l’interroger au sujet de dizaines de plaintes pour agression sexuelle.
Vingt-six plaintes distinctes déposées
L’enquête, menée par le service d’enquête du district de police de Tel Aviv, avait été ouverte en 2022 à la suite de la publication par la Treizième chaîne de preuves attestant qu’Avital avait envoyé des messages d’intimidation à des mannequins, allant jusqu’à des menaces de plainte à la police, pour les dissuader de l’accuser d’abus sexuels.
Dans les SMS publiés, Avital se vante d’avoir des contacts au sein de la police et de ne rien avoir à craindre.
Selon des documents publiés par la Treizième chaîne, Avital aurait versé 120 000 shekels au mannequin Israela Avtau en 2009 après l’avoir agressée sexuellement dans son bureau. L’affaire aurait été gardée confidentielle et Avital aurait poursuivi sa carrière d’agent.
Des messages à caractère sexuel qu’Avital aurait envoyés à des femmes, dont certaines étaient mineures, avaient également été diffusés par la Treizième chaîne.
Un certain nombre de femmes avaient affirmé qu’Avital s’était exhibé devant elles, et l’une d’entre elles avait admis avoir eu des relations sexuelles régulières avec lui, en échange de sa participation à une célèbre émission de téléréalité.
D’autres femmes l’avaient accusé d’attouchements et de baisers non consentis.
Ces accusations portent sur les vingt dernières années.