Israël en guerre - Jour 434

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L’ambassadeur américain en Allemagne est un « grand fan d’Israël », dit Netanyahu

Le Premier ministre a brièvement rencontré Richard Grenell à l'aéroport de Berlin. L'homme avait déclaré à Breitbart qu'il voulait "renforcer" la droite en Europe

Le nouvel ambassadeur américain en Allemagne Richard Allen Grenell devant une garde militaire au cours d'une cérémonie d'accréditation pour les nouveaux ambassadeurs à Berlin , le 8 mai 2018 (Crédit : AFP Photo/Odd Andersen)
Le nouvel ambassadeur américain en Allemagne Richard Allen Grenell devant une garde militaire au cours d'une cérémonie d'accréditation pour les nouveaux ambassadeurs à Berlin , le 8 mai 2018 (Crédit : AFP Photo/Odd Andersen)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rapidement rencontré lundi le nouvel ambassadeur américain en Allemagne Richard Grenell, qui a suscité la controverse après avoir déclaré au site d’informations Breitbart, dimanche, qu’il souhaitait « renforcer » les politiciens de droite en Europe.

Netanyahu a dit aux journalistes que Grenell était « un grand fan d’Israël ».

La rencontre entre les deux hommes, qui s’est faite à la demande de Grenell et qui a eu lieu à l’aéroport de Berlin, a été très courte en raison des contraintes exercées par l’emploi du temps du Premier ministre.

« Nous avions pensé que ce serait l’occasion d’une rencontre de courtoisie à l’aéroport. Il est un grand fan d’Israël », a commenté Netanyahu. « Mais maintenant, parce que nous sommes en retard, il ne s’agira de rien de plus qu’une poignée de mains ».

Grenell, qui a pris ses fonctions à Berlin il y a moins d’un mois, aurait exprimé son enthousiasme à Breitbart London, dimanche, face au « vaste mouvement européen de politiques conservatrices » survenues en raison « des politiques en échec de la gauche ».

« Je veux absolument renforcer les autres conservateurs à travers toute l’Europe, les autres leaders », aurait-il dit, des paroles que les politiciens allemands et les médias ont estimé être inhabituellement interventionnistes dans la bouche d’un diplomate.

Il est généralement attendu des envoyés d’être non-partisans en ce qui concerne la politique intérieure des pays où ils sont stationnés.

Un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué « avoir interrogé la partie américaine pour avoir des clarifications » et le secrétaire d’Etat Andreas Michaelis devrait se re-pencher sur la question lors d’une rencontre pré-arrangée avec Grenell à la fin de la semaine.

Lars Klingbeil, secrétaire-général des Sociaux démocrates – les partenaires de la coalition de la chancelière Angela Merkel – a pris la tête du choeur des condamnations avec un tweet en anglais adressé directement à Grenell.

« Je sais que vous êtes encore novice à votre poste, mais cela ne fait pas partie de la mission d’un ambassadeur d’interférer dans la politique de son pays hôte, monsieur @RichardGrenell », a-t-il écrit.

Le député social démocrate Thorsten Schaefer-Guembel a tweeté pour sa part que « les citoyens européens n’ont pas besoin qu’un vassal de Trump leur dise pour qui voter ».

Le belge Guy Verhofstadt, qui préside le groupe libéral au parlement européen, a également fait part de son point de vue.

« Nous devons défendre l’Europe contre Trump », a-t-il posté sur Twitter.

« Cet ambassadeur n’a pas à influencer nos élections et à gouverner notre société. Nous respectons la souveraineté des Etats-Unis, ils doivent respecter la nôtre », a écrit Verhofstadt, ajoutant le hashtag « #GrenellRaus », « Grenell dehors » en allemand.

Netanyahu a aussi rencontré Merkel lundi, dont Grenell avait ostensiblement indiqué qu’il souhaitait voir les politiques rejetées.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est salué par la chancelière allemande Angela Merkel, à droite, à Berlin, en Allemagne, le 4 juin 2018 (Crédit :Haim Zach/GPO/Flash90)

Netanyahu a quitté l’Etat juif pour Berlin lundi, rencontrant la chancelière allemande lors de la première étape d’une série de visites avec des leaders européens.

Netanyahu a indiqué lundi avant de partir que l’Iran serait le premier et le seul sujet figurant sur son ordre du jour, même si les deux responsables ont évoqué également les manifestations à Gaza et le processus de paix en sommeil.

Le Premier ministre a également rencontré le président français Emmanuel Macron et il s’entretiendra également avec la Première ministre Theresa May au cours de ces déplacements qui, espère-t-il, lui permettront de briguer des soutiens en faveur de l’amendement de l’accord sur le nucléaire signé entre les puissances occidentales et l’Iran en 2015 et en faveur du retrait des soldats iraniens de Syrie.

Le président américain Donald Trump s’était retiré du pacte le mois dernier, avec les encouragements et l’appui de Netanyahu.

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