L’ambassadeur d’Israël officiellement accrédité en Pologne, signe d’apaisement
Jérusalem et Varsovie étaient à couteaux tirés depuis l’année dernière après une loi contre la restitution des biens saisis par les nazis durant la Shoah aux héritiers
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Un nouvel ambassadeur d’Israël en Pologne a été approuvé mardi par Varsovie dans le cadre d’un assouplissement des relations entre les deux pays, victimes d’un différend l’an dernier sur le droit aux revendications de propriétés spoliées depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Il est temps de revenir à des relations normales entre la Pologne et Israël », a écrit le président polonais Andrzej Duda sur Twitter.
« L’ambassadeur Yacov Livne a soumis ses lettres de créance aujourd’hui », a-t-il précisé, faisant référence à une procédure formelle pour les nouveaux ambassadeurs.
Duda avait indiqué à Herzog, la semaine passée, que la Pologne enverrait son ambassadeur présenter ses lettres de créance dans les prochains jours, comme signe d’apaisement suite à une querelle diplomatique qui aura duré plus d’un an.
De son côté, le président israélien Isaac Herzog a tweeté qu’il s’agissait d’une « première étape importante pour faire avancer les relations israélo-polonaises » et qu’il attendait désormais un nouvel ambassadeur polonais en Israël.
Thank you President @AndrzejDuda for receiving Ambassador @YacovLivne's credentials: an important first step to advancing Israeli-Polish relations. I hope to receive the letters of credence of the new Polish ambassador in Israel soon.???????????????? https://t.co/d7ZI9q7PWv
— יצחק הרצוג Isaac Herzog (@Isaac_Herzog) July 12, 2022
Les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs respectifs en août 2021 au moment où la Pologne a approuvé une loi rendant plus difficile la revendication des droits sur des biens saisis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Varsovie estime que cette loi renforçait la sécurité du marché immobilier mais, selon ses critiques, elle fut injuste pour les ayant-droit légitimes, notamment les survivants de l’Holocauste et leurs familles.
En réponse à cette loi, promulguée par Duda, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Yair Lapid, avait évoqué des dispositions « antisémites et immorales ».
Livne avait de facto pris ses fonctions à Varsovie en février dernier afin de coordonner l’action de l’État d’Israël en matière d’exfiltration de ses ressortissants d’Ukraine et d’aide à Kiev.
Deux députés polonais se sont rendus à la Knesset en juin, les premiers depuis 2017.
L’AFP a contribué à cet article.