Israël en guerre - Jour 424

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L’ambassadrice pro-israélienne canadienne, bientôt remplacée ?

Vivian Bercovici, nomination politique du précédent gouvernement Harper, a déclaré qu’elle allait être remplacée par l'actuelle ambassadrice en Afghanistan

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

L'ambassadrice canadienne en Israël, Vivian Bercovici, s'exprime lors d'un événement pour la compagnie aérienne Air Canada, à l'aéroport international de Ben Gurion, le 5 août 2014 (Crédit : Moshe Shai/Flash90)
L'ambassadrice canadienne en Israël, Vivian Bercovici, s'exprime lors d'un événement pour la compagnie aérienne Air Canada, à l'aéroport international de Ben Gurion, le 5 août 2014 (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

Le gouvernement canadien aurait rappelé son ambassadrice actuelle en Israël et procéderait à son remplacement par une diplomate de carrière.

Selon les médias canadiens, le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau a décidé de rappeler l’ambassadrice Vivian Bercovici, une nomination politique de l’ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper. Elle sera remplacée par Deborah Lyons, servant actuellement comme ambassadrice du Canada en Afghanistan, a rapporté le Globe and Mail mercredi.

Bercovici, amie déclarée d’Israël, a refusé jeudi de confirmer ou de nier les rapports. « Tout ce que je peux dire c’est que je suis au service du plaisir du Premier ministre. Je continue à faire mon travail tous les jours », a-t-elle dit au Times of Israel.

Avant d’être nommée en janvier 2014 par celui qui était alors ministre des Affaires étrangères, John Baird, Bercovici était avocate à Toronto et chroniqueuse à temps partiel pour le Toronto Star.

Pendant la guerre de 2014 à Gaza, elle a provoqué quelques levers de sourcils dans certains milieux pour son soutien inconditionnel des actions d’Israël et sa critique sévère du Hamas.

Des sources gouvernementales canadiennes ont dit qu’il était normal pour un nouveau gouvernement de remplacer les nominations d’ambassadeurs politiques de l’administration précédente et que le mouvement ne signalait en aucun cas un changement dans l’amitié indéfectible d’Ottawa avec Jérusalem. Le Canada a été l’un des plus proches alliés d’Israël sur la scène internationale, et en dépit des craintes que le nouveau gouvernement Trudeau ne modifie les politiques d’Ottawa, jusqu’à présent, aucun changement important dans l’appui traditionnel du Canada pour Israël n’a été enregistré.

Les Canadiens juifs n’ont pas été surpris par la décision. « C’est plus ou moins une convention que les nominations politiques ne survivent pas à un changement de gouvernement », a déclaré Shimon Fogel, le directeur général du Centre canadien de relations juives et israéliennes, au Canadian Jewish News. « En règle générale, les ambassadeurs dans ces circonstances donnent leur démission… C’est la procédure standard. Donc, personne ne devrait être surpris ».

Le Canada luttera pour une politique plus équilibrée en ce qui concerne le Moyen-Orient, y compris un rayonnement actif dans le monde arabe, a déclaré le nouveau ministre des Affaires étrangères du pays, Stéphane Dion, lorsqu’il a pris ses fonctions en novembre.

« Israël est un ami, c’est un allié, mais pour que nous soyons un allié efficace, nous devons également renforcer nos relations avec les autres partenaires légitimes dans la région », a-t-il dit quelques heures après avoir prêté serment. Ottawa cherche à être plus équilibré, « plus ouvert » et plus « efficace » dans sa politique étrangère, a-t-il ajouté. Prendre le parti d’Israël uniquement, comme les gouvernements précédents sous Harper l’ont fait, n’est en fin de compte dans l’intérêt de personne, a-t-il soutenu.

Ottawa cherchera à devenir un honnête négociateur au Moyen-Orient et cherchera à éviter de transformer Israël en question partisane, a dit Dion.

Le 19 octobre 2015, le Parti libéral de Trudeau a remporté les élections nationales, remplaçant les conservateurs de Stephen Harper, qui avaient gouverné le pays pendant près d’une décennie. Les différentes administrations Harper ont été parmi les plus favorables à Israël sur la scène internationale. Trudeau est considéré comme un ami d’Israël également, mais on s’attendait à ce qu’il adopte une approche plus équilibrée du conflit israélo-palestinien, à ce qu’il ne s’empêche pas, par exemple, de critiquer les politiques d’implantation de Jérusalem.

« Le Canada et Israël ont eu des relations superbes. Il y a une base pour rendre ces relations encore plus fortes », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la fin novembre, lors d’une rencontre avec Trudeau en marge d’une conférence sur le climat à Paris.

« Je me réjouis de poursuivre la forte amitié que le Canada a montré envers Israël pendant des décennies, et qui se poursuivra encore longtemps » a répondu Trudeau.

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