Lapid à l’ambassadeur de l’UE : L’embargo sur les armes est « impardonnable »
Plusieurs pays de l'Union européenne, menés par l'Espagne et l'Irlande, réclament un embargo sur les armes à destination d'Israël, à l'instar de la France

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid s’est entretenu lundi avec l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Israël Dimiter Tzantchev. Lors de leur réunion, Lapid lui a dit qu’un embargo sur les armes à destination d’Israël poussé par certaines nations de l’UE est « impardonnable ».
Lapid a déclaré à Tzantchev « qu’un embargo sur les armes à destination d’Israël à un moment où nous luttons contre des groupes terroristes est inacceptable et impardonnable. »
« Nous avons ici un pays démocratique qui se bat contre de terribles groupes terroristes antisémites et nous devons les combattre et les vaincre, on ne peut pas imposer un embargo sur les armes à Israël dans ces conditions », a dit Lapid selon le communiqué de son bureau.
Plusieurs pays de l’UE, menés par l’Espagne et l’Irlande, ont demandé un embargo sur les armes à destination d’Israël.
Lapid a également exhorté l’UE à collaborer avec Israël pour parvenir à un accord qui permettrait de sauver les otages enlevés par le groupe terroriste palestinien du Hamas au cours du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.
On ignore si le leader de l’opposition a fait référence au président français Emmanuel Macron, ni même à sa décision du gouvernement français concernant l’interdiction imposée à Israël relative au salon Euronaval consacré au secteur naval de défense, lors de son entretien avec Tzantchev.

À 48 heures de la première commémoration de l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du 7 octobre, Macron avait appelé à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza.
« La France n’en livre pas », a-t-il ajouté lors de cet entretien enregistré le 1er octobre, semblant indiquer que son appel s’adressait aux États-Unis, ou à l’Allemagne.
Le Royaume-Uni a pour sa part annoncé en septembre la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à « un risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans le conflit à Gaza, où Israël continue ses opérations contre le Hamas, un an après le pogrom, et contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban, qui a ouvert un front de soutien au Hamas dès le 8 octobre 2023.
Le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza.
Après avoir essuyé des tirs quasi-quotidiens de la part du Hezbollah – empêchant plus de 60 000 Israéliens évacués depuis de rentrer chez eux, Israël a lancé une campagne de frappes aériennes massives le 23 septembre sur les bastions du Hezbollah à travers le Liban, et depuis le 30 septembre Israël a lancé une opération terrestre dans le sud du pays, élargie aux zones côtières du sud-ouest afin de démanteler l’infrastructure terroriste qui menaçait les communautés proches de la frontière.
Les attaques contre le nord d’Israël au cours de l’année écoulée ont entraîné la mort de vingt-huit civils du côté israélien. En outre, quarante-trois soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.
Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Quatre-vingt-quatorze autres terroristes appartenant à d’autres groupes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également été tués.
Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a lancé une nouvelle opération contre le Hezbollah en septembre, mais Tsahal estime que plus de 1 500 terroristes du Hezbollah ont été tués dans le conflit.
Face à l’escalade, le groupe terroriste chiite libanais semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.