Lapid critique le soutien de la FIJ à la TV affiliée au Jihad islamique
La Fédération des Journalistes considère la fermeture de la chaîne comme une "attaque brutale contre la liberté de la presse"; "Vous défendez l'incitation au meurtre," a déclaré le chef du parti Yesh Atid
Yair Lapid, le chef du parti Yesh Atid, a appelé l’union de la presse mondiale à présenter ses excuses pour avoir critiqué Israël concernant la fermeture d’une chaîne de télévision controversée en Cisjordanie.
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné vendredi la fermeture par Israël de la chaîne « Palestine al-Yawm » (Palestine Aujourd’hui) un jour plus tôt, une station dont les responsables israéliens disent qu’elle est liée au groupe terroriste du Jihad islamique et qu’elle incite à la violence contre les israéliens.
La FIJ, basée à Bruxelles, et qui prétend être la plus grande organisation de son genre, a critiqué ce que l’organisation a appelé « une attaque brutale contre la liberté de la presse » et a demandé à l’ONU de réagir immédiatement « à l’escalade des attaques contre la presse dans les territoires occupés. »
Le président de la FIJ, Jim Boumelha, a déclaré : « Nous ne pouvons tolérer ces attaques continues par les autorités israéliennes pour museler la presse palestinienne. L’incitation au terrorisme est une accusation qu’il est dangereux de porter contre un média et une décision de fermeture ne peut avoir lieu sans une procédure en bonne et due forme ».
Dans une lettre à Boumelha samedi, Lapid a écrit : « Hier, après la fermeture de la chaîne, les membres de l’aile militaire du Jihad islamique ont organisé un rassemblement pour protester contre cette fermeture. Le Jihad islamique utilisait « Palestine Aujourd’hui » pour inciter à la violente contre Israël et encourager les autres à mener des attaques. Le directeur de la station a été reconnu coupable d’être membre du Jihad islamique palestinien. La connexion est tellement claire qu’elle remet en question vos motivations pour condamner les actions d’Israël ».
Il a ajouté que « la liberté de la presse ne s’étend pas à la propagande terroriste et à ceux qui incitent au meurtre. Le contenu de la chaine « Palestine Aujourd’hui » ne satisferait pas aux règles éditoriales de vos membres. J’étais journaliste pendant plus de trente ans ; ceci n’est pas du journalisme. Ceci n’est pas de la liberté d’expression, c’est de l’incitation à la haine. Vous ne défendez pas la liberté de la presse; vous défendez l’incitation au meurtre ».
Israël accuse cette télévision d’être le porte-voix du mouvement terroriste palestinien du Jihad islamique et d’inciter à la violence dans ses programmes.
La fédération a appelé le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU et le rapporteur spécial chargé de la protection de la liberté de la presse au sein de l’ONU « d’enquêter sur les violations de la liberté de la presse en Palestine sans délai ».