Lapid dénonce la position des partis haredim sur le projet de loi de la conscription
Le chef de l'opposition a soutenu que les dirigeants ne s'intéressent qu'au financement et a rappelé que les ultra-orthodoxes doivent s'enrôler car il n'y a pas assez de soldats
Le chef de l’opposition Yaïr Lapid a reproché lundi au gouvernement et aux partis ultra-orthodoxes – haredim – d’essayer d’empêcher la conscription des étudiants en yeshiva, à la suite de l’audience de la Haute Cour de justice qui s’est tenue dimanche sur les recours demandant leur enrôlement immédiat.
Les avocats qui représentaient les yeshivot et les partis ultra-orthodoxes, ont ouvertement dit à la Cour, sans honte : « Nous ne serons pas enrôlés, nous ne risquerons pas nos vies, et nous ne sommes ici que pour une seule chose – s’assurer que notre financement ne soit pas affecté », a rapporté Lapid à la presse avant la réunion hebdomadaire de son parti Yesh Atid à la Knesset.
Lapid s’en est pris à Doron Taubman, le juriste privé engagé par le gouvernement, qui avait déclaré la veille que la suppression des allocations pour les étudiants en yeshiva qui ne s’engagent pas aurait un impact sévère sur leurs familles au point qu’il s’agirait d’une « question de vie ou de mort pour des dizaines de milliers d’étudiants en yeshiva mariés ».
Lapid a déclaré que « 628 soldats ont été tués et assassinés depuis le 7 octobre » et que d’autres décès sont annoncés chaque jour. « C’est une question de vie ou de mort. »
« Ils doivent s’enrôler parce qu’il n’y a pas assez de soldats », a ajouté Lapid.
Au cours de son intervention, il a réitéré sa promesse de fournir au Premier ministre Benjamin Netanyahu un filet de sécurité politique si ses partenaires d’extrême-droite de coalition se retirent du gouvernement en raison du dernier accord pour la libération des otages en cours de discussion.
Interrogé par le Times of Israel pour savoir s’il serait prêt à faire de même pour garantir l’adoption d’une loi imposant un projet ultra-orthodoxe, ce qui provoquerait probablement le départ des partis haredim, Lapid a répondu que son offre ne valait que pour l’accord relatif aux otages.