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L’app-store de Google propose un jeu-vidéo de combat du Hezbollah

Le groupe terroriste libanais a créé sa propre version de ‘Call of Duty’ disponible pour smartphones afin de "disséminer sa propagande"

Un libanais joue à un jeu créé par le Hezbollah intitulé "Défense sacrée",  à Beyrouth, le 27 janvier 2018. (Crédit : AFP/Joseph Eid)
Un libanais joue à un jeu créé par le Hezbollah intitulé "Défense sacrée", à Beyrouth, le 27 janvier 2018. (Crédit : AFP/Joseph Eid)

Un jeu de guerre à la première personne développé par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah était disponible sur la boutique de Google Play la semaine dernière, selon un article du magazine Forbes.

Le jeu pour Android, avec pour toile de fond la guerre civile syrienne, a été téléchargé plus de 10 000 fois de l’app store, et a été classé quatre étoiles par les utilisateurs.

Le jeu, intitulé « Défense sacrée – Protéger la Patrie et les Lieux saints », donnait la possibilité de lancer des bombes sur des soldats israéliens, de combattre contre le groupe terroriste de l’Etat islamique dans différents endroits en Syrie.

Forbes a expliqué que le jeu visait à disséminer la « propagande du Hezbollah » et qu’il s’agissait de la première application connue développée par le groupe terroriste à être proposée par la plate-forme Google. Dimanche, l’application n’était plus disponible sur la plate-forme Google.

L’article de Forbes publié jeudi expliquait que la boutique Google Play proposait une autre application du Hezbollah, mais ne dévoilait pas son titre.

Un membre du groupe terroriste du Hezbollah tient des drapeaux libanais et du Hezbollah durant une visite organisée pour la presse à côté de la ville frontalière d’Arsal, le 25 juillet 2017 (Crédit : Stringer/AFP)

Le groupe chiite a publié sa propre version à bas coût du célèbre jeu vidéo « Call of Duty » pour glorifier les combats du groupe dans le conflit syrien.

Le Hezbollah, qui est soutenu par l’Iran et qui est souvent considéré comme disposant d’une puissance de feu supérieure à celle de l’armée régulière du Liban, a déployé des combattants en Syrie en 2013. Depuis lors, ils ont combattu aux côtés des forces du président Bachar Assad, dans une intervention qui a largement été perçue comme un facteur ayant contribué à la survie du régime.

Le Hezbollah est considéré comme une organisation terroriste, soit entièrement ou partiellement, par Israël, les Etats-Unis, l’Union europeénne et d’autres pays.

Depuis 2013, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur ce qu’il a affirmé être des cibles militaires iraniennes et des livraisons d’armes vers le Hezbollah, avec pour objectif d’empêcher son grand rival iranien de s’implanter militairement dans la Syrie voisine.

La plupart des frappes aériennes n’ont pas fait l’objet de représailles. La semaine dernière, l’Iran a tiré un missile depuis la Syrie sur Israël après une rare frappe israélienne en plein jour à proximité de Damas. Le missile a été intercepté par une batterie du système de défense du Dôme de Fer.

Jérusalem a récemment commencé à s’exprimer sur les frappes en Syrie qui durent depuis plusieurs années, une décision qui, selon certains, pourrait bien pousser l’Iran, le Hezbollah et la Syrie à riposter.

Dans un entretien avec la chaîne de télévision al-Mayadeeen basée à Beyrouth, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a prévenu le Premier ministre Benjamin Netanyahu que la Syrie et le Hezbollah pouvait « à tout moment » décider de « traiter… l’agression israélienne ».

« Ne faites pas une erreur de jugement et ne conduisez pas la région dans une guerre ou un affrontement majeur », a déclaré Nasrallah, ajoutant que le Hezbollah possédait des « missiles de haute précision » capables de frapper n’importe où en Israël.

Dimanche, Netanyahu a répliqué aux remarques de Nasrallah, avertissant le chef du Hezbollah de la puissance « mortelle » de Tsahal.

Hassan Nasrallah, chef de l’organisation terroriste du Hezbollah, est interviewé sur la chaîne de télévision libanaise al-Mayadeen, le 26 janvier 2019 (Capture d’écran)

Netanyahu a affirmé que Nasrallah était « gêné » par la récente opération d’Israël pour détruire les tunnels transfrontaliers du Hezbollah. Il a également déclaré que le groupe paramilitaire rencontrait des difficultés financières après les sanctions imposées sur son allié iranien.

« Croyez-moi, Nasrallah a de bonnes raisons de ne pas vouloir ressentir la puissance de notre bras », a déclaré Netanyahu au début de la réunion hebdomadaire du cabinet.

Israël a répété, à de nombreuses reprises, qu’il ne permettra pas aux soldats iraniens ou du Hezbollah de maintenir un présence permanente dans la Syrie d’après-guerre.

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