L’Arabie saoudite accueille une réunion pour la création d’un État palestinien
Mi-septembre, le prince héritier et dirigeant de facto du royaume du Golfe a affirmé que son pays ne reconnaitrait pas Israël avant la "création d'un État palestinien"

L’Arabie saoudite accueille mercredi la première réunion d’une nouvelle « alliance internationale » visant à encourager la création d’un État palestinien, ont indiqué les médias d’État.
« L’Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », israélien et palestinien, avait été annoncée en septembre par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Elle réunit, selon lui, des pays arabes, musulmans et européens.
Près de 90 « États et organisations internationales » devraient participer à cette réunion qui se déroule sur deux jours à Ryad, a affirmé le ministre ben Farhane, avant le début des discussions.
« Un génocide est en train de se produire avec l’objectif d’expulser le peuple palestinien de sa terre, ce que l’Arabie saoudite rejette », a-t-il déclaré aux journalistes, en dénonçant la situation humanitaire « catastrophique » dans la bande de Gaza.
Selon des diplomates basés à Ryad, la réunion se tiendra sur deux jours dans la capitale saoudienne et abordera notamment les difficultés auxquelles fait face l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et les moyens de promouvoir une solution à deux États.
L’Union européenne (UE) sera représentée par Sven Koopmans, son envoyé spécial au Moyen-Orient, ont affirmé ces diplomates à l’AFP.
La guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza a ravivé les discussions sur une solution à deux États vivant en paix côte à côte, bien que des analystes jugent cet objectif plus éloigné que jamais, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, étant fermement opposé à l’établissement d’un État palestinien.
La guerre – déclenchée par le pogrom du 7 octobre 2023 perpétré sur le sol israélien, au cours duquel quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle – a mis en suspens les discussions sur un éventuel accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite, qui abrite les lieux les plus saints de l’islam, et Israël, en échange notamment d’un pacte de défense avec Washington et une assistance américaine pour un programme nucléaire civil.
Mi-septembre, le prince héritier et dirigeant de facto du royaume du Golfe, Mohammed ben Salmane, a affirmé que son pays ne reconnaitrait pas Israël avant la « création d’un État palestinien ».
L’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont annoncé en mai reconnaître l’État de Palestine, suivis par la Slovénie en juin.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre 2023.
Plus de 43 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.