Israël en guerre - Jour 340

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L’armée a détruit plus de 50 tunnels dans la zone frontalière entre Gaza et l’Egypte ces 7 derniers jours

Le Hamas a redit que le gardien qui a tué un otage avait agi en violation de "l'éthique" du groupe terroriste

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, sur une image diffusée le 15 août 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, sur une image diffusée le 15 août 2024. (Crédit : Armée israélienne)

L’armée israélienne a déclaré jeudi qu’une cinquantaine de tunnels découverts le long du corridor de Philadelphie, le long de la zone frontalière entre l’Egypte et Gaza, avaient été démolis par des ingénieurs de combat durant la dernière semaine écoulée.

L’armée n’a pas précisé combien de tunnels débouchaient effectivement en Egypte. Les tunnels situés le long du corridor de Philadelphie seraient utilisés par le Hamas pour la contrebande d’armes dans la bande de Gaza.

Lors d’un point de situation jeudi matin, l’armée a indiqué que des dizaines d’hommes armés avaient été tués ces dernières 24 heures et que des bastions du Hamas et d’autres organisations terroristes avaient été détruits lors d’opérations.

Selon les informations de l’armée, une trentaine de bastions du Hamas – bâtiments piégés, tunnels et dépôts d’armes – ont été bombardés à Gaza.

Toujours selon Tsahal, à Rafah, dans le sud de Gaza, ses soldats ont tué plus de 20 terroristes en dirigeant des frappes aériennes.

Plus au nord, à Khan Younès, la 98e division a dirigé des frappes contre plusieurs membres du Hamas qui se trouvaient à l’intérieur d’un dépôt d’armes. À Khan Younès toujours, un agent du Jihad islamique palestinien responsable de tirs de roquettes a été tué, a précisé l’armée israélienne.

Jeudi, Tsahal a émis un nouvel ordre d’évacuation concernant les Palestiniens de la région de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, suite à de récents tirs de roquettes contre Israël.

Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de Tsahal en langue arabe, a publié la liste des zones devant être évacuées. L’annonce recommande aux Palestiniens de la banlieue d’al-Qarara, à Khan Younès, d’évacuer en direction de la zone humanitaire désignée par Israël.

Des Palestiniens passent devant les eaux usées qui s’écoulent dans les rues de la ville méridionale de Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 4 juillet 2024. (Crédit : Jehad Alshrafi/AP)

Par ailleurs, au niveau du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, l’armée israélienne a déclaré que plusieurs hommes armés avaient été tués et qu’un dépôt d’armes avait été détruit lors de frappes ces dernières 24 heures.

Jeudi matin, une roquette a été tirée depuis Gaza sur la communauté frontalière de Kissufim. Selon l’armée israélienne, la roquette est retombée dans une zone déserte, sans faire de blessés.

Jeudi toujours, l’aile militaire du Hamas a indiqué que le garde qui, dit-elle, a abattu un otage placé sous sa responsabilité dans la bande de Gaza avait agi par vengeance et contre les règles de l’organisation terroriste.

À ce stade, l’armée israélienne n’est pas en mesure de confirmer ou infirmer les propos du Hamas selon lesquels ses gardes auraient abattu un otage et grièvement blessé deux femmes otages.

Le porte-parole des Brigades Al Qassam, Hudhaifa Kahlout – plus connu sous son nom de guerre Abou Obeida – a fait le point sur l’enquête menée par le Hamas sur ce présumé meurtre. Il a déclaré dans plusieurs messages publiés sur Telegram que l’enquête de l’organisation terroriste avait révélé que le garde « avait agi par vengeance, et contrairement aux instructions, après avoir reçu la nouvelle du martyre de ses deux enfants dans l’un des massacres de l’ennemi ».

« Nous soulignons que cet incident n’est pas conforme à notre éthique », a déclaré Abu Obeida, ajoutant que les règles de surveillance des prisonniers seraient « renforcées ».

C’est la première fois que le Hamas reconnaît que ses gardes ont tué des otages, sans rejeter la faute sur les bombardements israéliens.

Abu Obeida, porte-parole de l’aile militaire du Hamas, pendant une cérémonie de commémoration à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 janvier 2017. (Crédit : AFP PHOTO / Said Khatib)>

Israël n’accorde généralement aucun crédit aux déclarations du Hamas sur la mort d’otages, en lesquelles il voit une forme regrettable de guerre psychologique.

En plus de la déclaration d’Abou Obeida, le Hamas a publié une image de propagande montrant le corps d’un otage israélien, assorti du texte « Un incident malheureux » et « Votre brutalité est synonyme de danger de chaque instant pour vos prisonniers ». On ignore dans quelle mesure l’otage figurant sur la photo est supposé être la victime du garde, ou s’il s’agit d’une autre affaire.

Par voie de communiqué, l’armée israélienne a indiqué que la dépouille de l’otage figurant sur cette photo avait été récupérée lors d’une opération spéciale, l’an dernier.

« Il s’agit d’un otage assassiné et dont le corps a été restitué lors d’une opération de Tsahal et du Shin Bet, fin novembre », a expliqué l’armée, ajoutant que la famille de l’otage avait été informée par des représentants de Tsahal. L’armée israélienne n’a pas donné le nom de l’otage en question.

Illustration : Une capture d’écran d’une vidéo d’un vaste réseau de tunnels du Hamas découvert dans le camp de Jabaliya, au nord de Gaza, et révélé le 24 décembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

L’organisation terroriste a kidnappé 251 personnes lors du pogrom perpétré dans le sud d’Israël, le 7 octobre, qui a fait près de 1 200 morts.

On estime à 111 le nombre des otages enlevés par le Hamas le 7 octobre qui seraient encore à Gaza, parmi lesquels 39 dépouilles d’otages dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne. L’organisation terroriste détient par ailleurs deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza respectivement en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats israéliens tués en 2014.

Au début de la guerre, Abou Obeida a menacé d’exécuter des otages israéliens et de diffuser les images des meurtres.

Jeudi toujours, le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré que, côté palestinien, le bilan humain depuis l’attaque de l’organisation terroriste contre Israël, le 7 octobre, s’élevait à 40 005. Ce chiffre, invérifiable de façon indépendante, engloberait plus de 16 000 hommes armés du Hamas dont Israël a revendiqué la mort en juillet, ainsi que le millier de terroristes tués par Tsahal en territoire israélien le 7 octobre dernier.

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