L’armée scelle la maison d’un Palestinien accusé d’un jet de pierre mortel
L’adolescent Abed Dawiat est en procès, accusé d’être le principal attaquant dans l’incident qui a causé la mort d’Alexander Levlovitz

L’armée israélienne a scellé lundi le domicile d’un adolescent palestinien qui est en procès pour avoir entraîné la mort d’un homme israélien dans une attaque aux jets de pierres l’année dernière.
Les unités militaires et policières sont entrées dans le quartier Tsur Baher de Jérusalem Est et ont cimenté la maison d’Abed Dawiar, qui avait 17 ans à l’époque de l’incident, en septembre 2015.
Alexander Levlovitz, 64 ans, rentrait chez lui après un repas de Rosh HaShana quand un groupe de lanceurs de pierres a attaqué sa voiture dans le sud de Jérusalem, le forçant à se diriger vers un poteau et le tuant.
Quatre Palestiniens du quartier de Tsur Baher de Jérusalem Est étaient inculpés l’attaque. La cour a jugé que le suspect principal, Abed Dawidat, qui avait 17 ans au moment de l’attaque, était celui qui avait jeté la pierre mortelle et était celui qui était le plus proche de la voiture de Levlovitz sur l’îlot divisant deux voies de trafic.
Dimanche, la Cour suprême avait annulé les ordres de démolitions pour les trois autres Palestiniens accusés d’avoir pris part à l’attaque, et jugé que le domicile de Dawiat pouvait être détruit.
« Des preuves administratives et de l’inculpation, les trois sont accusés de complicité en raison de leur présence à l’évènement, des pierres qu’ils ont jetées sur d’autres véhicules passants et d’avoir tendu des pierres à Dawidat », a écrit la juge Esther Hayut dans son délibéré, selon le site d’informations Ynet.
« Personne ne conteste que le jet de la pierre mortel a été fait par Dawidat seul, qui se tenait, comme noté, sur l’îlot routier et jetait [des pierres] d’une très courte distance alors que les autres étaient plus éloignés. »
Les trois complices, a jugé Hayut, « ont une bien plus petite responsabilité dans l’incident que Dawidat ».

Les forces de sécurité s’étaient préparées à remplir les appartements des trois hommes avec du béton, un moyen de démolition qui ne nuit pas aux autres appartements d’un immeuble.
Les officiels israéliens ont déclaré que les démolitions de maisons des assaillants et de leurs familles étaient un moyen de dissuasion contre de futures attaques terroristes.
Cependant, les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif.
Les maisons de 11 attaquants palestiniens ont été démolies par les forces de sécurité depuis septembre – parmi aux, trois avaient menés des attaques en 2014 ou mi-2015, avant la plus récente vague de violence.
Ces six derniers mois, 29 Israéliens et quatre ressortissants étrangers ont été assassinés pendant la vague de terrorisme palestinien et de violence. Presque 200 Palestiniens ont également été tués – les deux tiers pendant qu’ils attaquaient des Israéliens, et les autres pendant des affrontements avec les troupes, selon l’armée israélienne.