La cour annule des démolitions de maisons pour une attaque mortelle de septembre
La cour dit que les maisons des trois complices des jets de pierre ne peuvent pas être cimentées ; elle maintient la décision pour l’ado qui a jeté la pierre ayant entraîné la mort de Levlovitz

La cour suprême a annulé dimanche les ordres de démolitions pour trois des quatre Palestiniens accusés d’avoir pris part à une attaque aux jets de pierres mortelles en septembre, qui avait entraîné la mort d’un automobiliste israélien.
Le 13 septembre 2015, Alexander Levlovitz, 64 ans, rentrait chez lui après un repas de Rosh Hashana quand des lanceurs de pierres ont attaqué sa voiture dans le sud de Jérusalem, l’entraînant à se diriger vers un poteau et le tuant.
Quatre Palestiniens du quartier de Tsur Baher de Jérusalem Est étaient inculpés l’attaque. La cour a jugé que le suspect principal, Abed Dawidat, qui avait 17 ans au moment de l’attaque, était celui qui avait jeté la pierre mortelle et était celui qui était le plus proche de la voiture de Levlovitz sur l’îlot divisant deux voies de trafic.
« Des preuves administratives et de l’inculpation, les trois sont accusés de complicité en raison de leur présence à l’évènement, des pierres qu’ils ont jetées sur d’autres véhicules passants et d’avoir tendu des pierres à Dawidat », a écrit la juge Esther Hayut dans son délibéré, selon le site d’informations Ynet.
« Personne ne conteste que le jet de la pierre mortelle a été fait par Dawidat seul, qui se tenait, comme noté, sur l’îlot routier et jetait [des pierres] d’une très courte distance alors que les autres étaient plus éloignés. »
Les trois complices, a jugé Hayut, « ont une plus bien petite responsabilité dans l’incident que Dawidat ».

Les forces de sécurité s’étaient préparées à remplir les appartements des trois hommes avec du béton, un moyen de démolition qui ne nuit pas aux autres appartements d’un immeuble.
Le jugement de dimanche annule les ordres de démolition pour les trois assaillants et donne l’approbation finale pour la démolition de la maison de Dawidat.
Les officiels israéliens ont déclaré que les démolitions de maisons des assaillants et de leurs familles étaient un moyen de dissuasion contre de futures attaques terroristes.
Cependant, les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif.
Les maisons de 11 attaquants palestiniens ont été démolies par les forces de sécurité depuis septembre – parmi aux, trois avaient menés des attaques en 2014 ou mi-2015, avant la plus récente vague de violence.
Les maisons de 124 autres attaquants ont été cartographiées et examinées par les ingénieurs de l’armée israélienne pour les préparer à la démolition, mais l’approbation de la cour est attendue avant de mener les opérations. Six ordres de démolition attendent d’être mis en place, et sept avertissements préliminaires ont été délivrés, selon Ynet.

Ces six derniers mois, 29 Israéliens et quatre ressortissants étrangers ont été assassinés pendant la vague de terrorisme palestinien et de violence. Environ 200 Palestiniens ont également été tués – les deux tiers pendant qu’ils attaquaient des Israéliens, et les autres pendant des affrontements avec les troupes, selon l’armée israélienne.