L’assureur israélien Menora offre 3,07 milliards de NIS pour le contrôle d’Isracard
L'offre reflète une prime de 31,7 % sur le cours de clôture de l'action d’Isracard; en janvier, Harel Insurance avait offert 2,7 milliards de NIS pour le rachat d'Isracard
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
L’assureur israélien Menora Mivtachim Holdings Ltd. participe à l’appel d’offres pour le rachat d’Isracard dans une transaction estimant la plus grande société de cartes de crédit du pays à 3,07 milliards de shekels.
Menora Mivtachim offre d’acheter une participation majoritaire de 32% dans Isracard pour une valeur de 3,07 milliards de shekels, soit 15,34 shekels par action, a déclaré l’assureur dans un document déposé à la bourse de Tel Aviv. L’offre représente une prime de 31,6 % par rapport au cours de clôture de l’action de la société de cartes de crédit jeudi. L’action d’Isracard a baissé de 1,5 % à 11,48 shekels à la clôture de la bourse de Tel Aviv dimanche.
Cette offre succède à celle du groupe israélien d’assurance et d’investissement Harel Insurance Investments & Financial Services Ltd., qui avait fait une offre début janvier pour acquérir Isracard, dans le cadre d’une transaction évaluée à 2,7 milliards de shekels. Cette offre représentait une prime de 26,5 % par rapport au cours moyen de l’action sur les 30 jours de bourse précédant le 5 janvier.
Dans le cadre d’une autre opération d’achat de sociétés de cartes de crédit par des compagnies d’assurance, Clal Insurance Enterprise Holdings Ltd. est sur le point d’acheter la société israélienne de cartes de crédit Max à son actionnaire majoritaire, la société américaine de capital-investissement Warbus Pincus LLC, dans le cadre d’une transaction d’une valeur de 2,5 milliards de shekels.
Le mois dernier, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a annoncé que la Israel Discount Bank Ltd, le quatrième prêteur du pays, devrait céder sa société de cartes de crédit CAL. Il est à espérer que l’arrivée potentielle d’un nouvel acteur non bancaire sur le marché trop concentré du crédit stimulera la concurrence pour les ménages et les petites entreprises et fera baisser le coût du crédit.
La politique gouvernementale visant à stimuler la concurrence dans les secteurs du crédit et des services bancaires a contraint les banques israéliennes à céder leurs sociétés de cartes de crédit ces dernières années. En 2019, cette même réglementation israélienne avait contraint la Bank Hapoalim à vendre Isracard, dans le but de séparer les banques des sociétés de cartes de crédit. Les actions de la société de cartes de crédit sont entrées en bourse à Tel Aviv en 2019, après la vente par Hapoalim d’une participation de 65,2 % dans l’entreprise à des investisseurs institutionnels et au grand public.
Face aux offres récentes de compagnies d’assurance désireuses de prendre le contrôle de sociétés de cartes de crédit, Smotrich a annoncé le mois dernier son intention de constituer une commission ministérielle d’examiner si le contrôle des sociétés de cartes de crédit par d’importantes institutions constituait un problème.
Cette commission, qui devrait présenter ses recommandations dans les prochaines semaines, sera chargée d’évaluer « l’impact potentiel des récents développements dans la structure de propriété des sociétés de cartes de crédit séparées », a déclaré le ministère des Finances.