Le Caire garde le contrôle de sa frontière avec Gaza – ministère égyptien
Le ministère égyptien des Affaires étrangères semble répondre au Premier ministre Netanyahu qui a laissé entendre qu'Israël pourrait reprendre le contrôle du corridor Philadelphie
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré dimanche que Le Caire resterait maître de ses frontières après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué lors d’une conférence de presse en début de soirée samedi qu’Israël pourrait envisager de prendre le contrôle après la guerre de la route de « Philadelphie », également appelée « corridor Philadelphie », qui borde la frontière entre Gaza et l’Égypte sur 14 kilomètres.
« L’Égypte contrôle entièrement ses frontières et ces questions font l’objet d’accords juridiques et de sécurité entre les pays concernés, de sorte que toute discussion à ce sujet fait généralement l’objet d’un examen minutieux et qu’il y est répondu par des positions officielles », a affirmé Ahmed Abu Zeid lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision égyptienne Sada El-Balad.
Interrogé sur le fait de savoir si Israël a l’intention de garder le contrôle du corridor Philadelphie, Netanyahu avait répondu qu’il s’agissait « d’une possibilité pour ce que j’appelle une frontière méridionale ».
Abu Zeid a également blâmé Israël pour la quantité limitée d’aide humanitaire qui entre dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre suite à l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël.
« Nous avons clairement indiqué depuis le premier jour que toute décision qui entrave l’entrée de l’aide est fondamentalement une mesure israélienne et cela passe par diverses méthodes, notamment la rigueur dans l’inspection des camions, la perte de beaucoup de temps dans le processus d’inspection, l’interdiction et l’obstruction de l’entrée de l’aide médicale, et l’obstruction de l’entrée des journalistes et des fonctionnaires », a accusé Abu Zeid.
Israël soutient que l’inefficacité des représentants égyptiens et des Nations unies à la frontière est à l’origine des goulets d’étranglement des camions d’aide.