Le « Cercle des amis d’Israël » au cœur de la polémique au PS qui retire leur texte
Un texte du « Cercle des amis d’Israël », publié sur le site du Parti socialiste, provoque une vive controverse. La France Insoumise accuse le PS de complicité avec le gouvernement de Netanyahu, tandis que le texte est finalement retiré pour non-respect de la charte interne du parti
« Réconcilier socialisme et sionisme », un programme insupportable pour certains à gauche. Au premier rang, l’eurodéputée La France Insoumise (LFI), Rima Hassan. Partisane de la création d’un État binational en remplacement de l’État d’Israël et des territoires palestiniens, l’élue insoumise est une fervente militante antisioniste. C’est elle qui a exhumé un texte publié par le “Cercle des amis d’Israël” parmi plus de 350 notes mises en ligne sur le site du Parti socialiste en amont du congrès.
L’insoumise en a profité pour accuser les socialistes de complicité avec le “régime génocidaire” de Benjamin Netanyahu. Elle a par ailleurs sommé le premier secrétaire, candidat à sa reconduction, Olivier Faure, de s’expliquer. Le patron du PS a beau expliquer que le texte émane de militants, La France Insoumise continue de l’accuser : « Faure nous prend pour des imbéciles », renchérit le député LFI Bastien Lachaud. « Il est évident que le PS n’aurait pas autorisé la publication d’une contribution néonazie, pro-Poutine, homophobe ou sexiste. Mais le soutien inconditionnel à la guerre génocidaire contre le peuple palestinien, ça, ça passe. »
Un texte finalement retiré avec l’accord de la direction du PS et de l’opposition interne, pour non-respect de la charte du parti. Que dit précisément ce texte ? Il affirme qu’ « un PS qui ne soutient pas clairement Israël se trahit et perd toute chance de remporter une élection » et que ne pas demander la capitulation du Hamas à chaque cessez-le-feu relève d’une « préférence pour l’apaisement des dictateurs du monde entier ».
Le texte salue les mesures mises en place par l’État d’Israël pour protéger les populations civiles de Gaza, alors que les chiffres du ministère de la santé du Hamas évoquent 51 000 victimes, dont 15 000 enfants.
Cité par L’Opinion, Pernelle Richardot, signataire de ce texte, se défend de soutenir la politique de Netanyahu, qu’elle qualifie « bien sûr » d’extrême droite, tout en plaidant pour le respect de l’intégrité des deux peuples. Ce qui dérange selon elle, c’est l’utilisation du terme « sionisme », devenu pour beaucoup synonyme de colonialisme ou de fascisme.