Israël en guerre - Jour 430

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Le chef de la diplomatie brésilienne accuse son homologue israélien de « mensonges »

Luiz Inacio Lula da Silva a provoqué une tempête en accusant dimanche Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza

Le ministre des Affaires étrangères du Brésil, Mauro Vieira, arrive pour une réunion avec le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi, hors cadre, au palais Itamaraty, à Brasilia, le 19 janvier 2024. (Crédit : Sergio Lima/AFP)
Le ministre des Affaires étrangères du Brésil, Mauro Vieira, arrive pour une réunion avec le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi, hors cadre, au palais Itamaraty, à Brasilia, le 19 janvier 2024. (Crédit : Sergio Lima/AFP)

Le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a accusé mardi son homologue israélien de « mensonges », nouvel épisode dans la crise diplomatique entre les deux pays née des déclarations du président brésilien Lula comparant la guerre à Gaza et la Shoah.

Luiz Inacio Lula da Silva a provoqué une tempête en accusant dimanche Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, dressant une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.

Depuis, les deux pays ont engagé un bras de fer. Israël a convoqué l’ambassadeur brésilien et le Brésil a pris la même mesure à l’égard de l’ambassadeur israélien, tout en rappelant son propre représentant pour consultations.

Mardi, les présidents de la Colombie et de la Bolivie, deux pays voisins du Brésil, ont exprimé leur soutien à Lula, accusant à leur tour Israël de « génocide ».

« A Gaza, il y a un génocide (…) Lula n’a fait que dire la vérité. Soit la vérité est défendue, soit la barbarie nous anéantira », a déclaré le président colombien Gustavo Petro sur X.

Le président élu colombien de l’époque Gustavo Petro, à droite, rencontre le président de Bolivie, Luis Arce, à gauche, avec son investiture à Bogota, le 7 août 2022. (Crédit: Gustavo Petro’s Press Office/AFP)

Son homologue bolivien Luis Arce a de son côté félicité le dirigeant brésilien « pour avoir dit la vérité sur le génocide commis contre le vaillant peuple palestinien ».

Lula a été déclaré lundi « persona non grata » par le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, qui a vu dans les propos de Lula « une attaque antisémite grave contre le peuple juif et l’Etat d’Israël ».

Les déclarations du ministre israélien « hier (lundi) et aujourd’hui (mardi), sont inacceptables sur la forme, et mensongères sur le fond », a jugé mardi M. Vieira devant des journalistes.

« Qu’une chancellerie s’adresse de cette façon au chef d’Etat d’un pays ami, le président Lula, est hors du commun et révoltant. Qu’une chancellerie recoure systématiquement à la déformation de déclarations et aux mensonges est choquant et grave », a accusé le ministre brésilien à Rio de Janeiro, où s’ouvre mercredi la réunion des chefs de la diplomatie du G20.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s’exprimant lors d’une conférence de presse, à Addis Abeba, le 18 février 2024. (Crédit : Ricardo Stuckert/Présidence brésilienne/AFP)

« Page honteuse de l’histoire »

Evoquant « une page honteuse de l’histoire de la diplomatie d’Israël », le chef de la diplomatie brésilienne a fustigé « l’antidiplomatie » du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu. Selon lui, « le peuple israélien ne mérite pas cette malhonnêteté, qui n’est pas à la hauteur de l’histoire de lutte et de courage du peuple juif ».

Plus tôt mardi, M. Katz avait publié sur le réseau social X un message à l’adresse de Lula : « Des millions de juifs dans le monde entier attendent que vous demandiez pardon. Comment osez-vous comparer Israël à Hitler ? »

« Quelle honte. Votre comparaison est immorale, délirante. Une honte pour le Brésil et un crachat à la figure des juifs brésiliens », a-t-il affirmé.

« Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide », avait estimé dimanche Lula à la presse depuis Addis Abeba, en Ethiopie, où il assistait à un sommet de l’Union africaine.

Le président brésilien de gauche, âgé de 78 ans, avait condamné l’attaque du 7 octobre du Hamas en la qualifiant d’acte « terroriste ». Mais il s’est depuis lors montré très critique à l’égard de la campagne militaire de représailles d’Israël.

Les troupes en opération dans la bande de Gaza, une photo non-datée qui a été diffusée le 21 février 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Le Brésil et la Colombie soutiennent la procédure intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.

De leur côté, les Etats-Unis ont affiché leur désaccord avec la position de Lula. Arrivé mardi soir au Brésil pour participer au G20, le secrétaire d’Etat américain rencontrera mercredi à Brasilia le président brésilien.

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