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Le chef de l’ONU en appelle à la « responsabilité » d’Israël et des Palestiniens

A Tel Aviv, Ban Ki-moon déclare que les dirigeants doivent cesser de répéter les mêmes banalités tout en espérant un résultat différent

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, reçoit une récompense à l'Université de Tel Aviv, au cours de sa visite en Israël, le 27 juin 2016 (Crédit : Flash90)
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, reçoit une récompense à l'Université de Tel Aviv, au cours de sa visite en Israël, le 27 juin 2016 (Crédit : Flash90)

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé lundi les dirigeants israéliens et palestiniens à faire preuve de « responsabilité » en considérant les points de vue de l’autre partie, et à mettre fin au cycle sans fin de banalités échangées tout en espérant un résultat différent.

S’exprimant à l’Université de Tel-Aviv, où il a reçu un prix d’honneur, Ban a dit que ces déclarations inutilement répétitives minaient les contributions d’Israël à l’innovation et à la technologie. Il a également appelé la communauté internationale à faire des efforts pour construire la paix entre Israéliens et Palestiniens.

« Avant tout, j’ai un mot hébreu dans la tête, le mot de la responsabilité, ahrayut« , a déclaré Ban à son auditoire. « On m’a dit qu’il est basé sur le mot aher, l’autre, pas moi, celui qui est différence. En d’autres termes, la responsabilité est plus que de prendre la responsabilité de ses actions, c’est également de voir vos actions à travers le prisme des préoccupations des autres en cherchant à comprendre leurs besoins comme s’ils étaient les vôtres.

« Les dirigeants doivent aller au-delà de la répétition des mêmes phrases en espérant un résultat différent. C’est exaspérant et ce n’est pas digne de l’avenir que vous cherchez à construire. En effet, cela ridiculise toute la technologie et l’innovation dont vous êtes les créateurs au quotidien ».

Ban était arrivé dans le pays plus tôt dans la journée pour des entretiens avec les dirigeants israéliens et palestiniens, au milieu d’une initiative pour la paix promue par l’Union européenne et de l’accord de réconciliation Turquie-Israël.

« Je crois fermement que les membres de la communauté internationale doivent exercer leur influence collective et individuelle pour aider à atteindre une destination commune – un terme à l’occupation qui va bientôt entrer dans sa cinquantième année, et la création de deux Etats pour deux peuples vivant côte à côte dans la paix, la sécurité et la reconnaissance mutuelle », a-t-il dit.

Le chef de l’ONU doit rencontrer le président Reuven Rivlin lundi et le Premier ministre Benjamin Netanyahu mardi. Le Premier ministre israélien est actuellement à Rome pour une visite officielle où il devrait dévoiler les termes complets d’un accord pour rétablir les liens avec la Turquie, après six ans de relations interrompues.

Ban se rendra également à Ramallah, mardi, pour rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et devrait rendre une visite spéciale à la bande de Gaza afin d’inspecter les travaux d’aide des organismes des Nations unies dans le territoire côtier.

La visite intervient alors que les efforts diplomatiques internationaux renouvelés pour relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniennes sont au point mort depuis 2014.

La semaine dernière, les 28 ministres des Affaires étrangères de l’UE ont approuvé le plan de la France pour organiser une conférence de paix internationale à Paris afin de faire avancer le processus de paix, actuellement au point mort. Israël a rejeté à plusieurs reprises l’initiative française, faisant valoir qu’elle renforce les positions de négociation des Palestiniens et éloigne ainsi la paix.

Mais Israël est allé jusqu’à dénoncer l’initiative pour la paix de « colonialiste ».

« Quand je regarde la séquence de l’UE mettant en œuvre l’étiquetage [des produits des implantations] et désormais l’approbation d’une conférence internationale, je pense que ce sont les fantômes d’un passé colonial européen qui ressuscitent », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon au Times of Israel la semaine dernière.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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