Le chef d’état-major de Tsahal et le contrôleur de l’État conviennent d’un cadre pour l’audit du 7 octobre
Eyal Zamir et Matanyahu Englman ont convenu que le contrôleur de l'État s’appuiera sur les dizaines d'examens menés au sein de l'armée ces derniers mois

Le nouveau chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, et le contrôleur de l’État, Matanyahu Englman, ont annoncé jeudi qu’ils étaient parvenus à un accord sur un cadre pour qu’Englman examine les événements du 7 octobre 2023 et les circonstances qui y ont conduit.
« Ce cadre s’appuie sur les accords conclus en novembre 2024, sur la base desquels des dizaines d’examens ont été menés au sein de l’armée israélienne ces derniers mois, couvrant 70 % des sujets », ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint.
« Dans le cadre de l’accord entre le contrôleur et le chef d’état-major, il a été précisé que le Bureau du contrôleur de l’État tiendra compte des besoins opérationnels et de la réalité opérationnelle dynamique, en engageant des discussions avec Tsahal pour réguler la charge de travail de l’audit. En outre, il a été décidé que les enquêtes et les documents sur lesquels l’audit est basé seront transférés de l’armée au Bureau du contrôleur de l’État d’ici la fin du mois d’avril. »
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a catégoriquement refusé de mettre en place une commission d’État, arguant d’abord qu’une telle enquête ne pouvait être menée alors que la guerre était en cours, mais affirmant ces derniers mois qu’une telle commission – dont les membres sont nommés par le président de la Cour suprême – serait partiale contre le gouvernement.
Netanyahu s’est farouchement opposé à la création d’une commission d’État chargée d’enquêter sur les échecs entourant l’assaut et le pogrom perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. La semaine dernière, à la Knesset, Netanyahu a affirmé qu’une commission d’enquête d’État serait partiale et que ses conclusions seraient « prédéterminées ». Un membre de son parti, le Likud, a proposé la création d’une commission nommée par la Knesset.
Une commission d’enquête d’État est l’organe d’investigation le plus puissant, habilité à citer des témoins à comparaître. La plupart des analystes estiment que ses conclusions et recommandations seraient très préjudiciables à Netanyahu.
Selon un sondage réalisé début mars par la chaîne N12, 75 % de la population soutient la création d’une commission d’enquête d’État sur le pogrom du 7 octobre, contre seulement 15 % qui soutiennent le refus de Netanyahu d’autoriser une telle enquête.