Israël en guerre - Jour 66

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Le Congrès américain et la Knesset fêtent ensemble le Jubilé de Jérusalem par visioconférence

Edelstein a vivement recommandé à Washington de reconnaître la capitale “officielle et indubitable” d'Israël ; Netanyahu a indiqué que la capitale “éternelle et indivisible” ne sera plus jamais coupée en deux

Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

La Knesset et le Congrès américain ont tenu une conférence vidéo simultanée et en direct mercredi pour célébrer les 50 ans de la réunification de Jérusalem, survenue pendant la guerre des Six Jours.

Dans son discours depuis Jérusalem, le président de la Knesset Yuli Edelstein a vivement recommandé à Washington de déclarer Jérusalem « capitale officielle et indubitable de l’Etat d’Israël », soulignant que sous la souveraineté israélienne, les lieux saints ont été protégés de manière à pouvoir être fréquentés par tous les fidèles.

« J’en appelle donc à l’administration : suivez la voie ouverte par la Chambre et le Sénat. Reconnaissez Jérusalem comme la capitale officielle et indubitable de l’Etat d’Israël. Faites venir votre ambassade au sein de la capitale », a déclaré Edelstein aux législateurs américains à la fin de la vidéo à Washington.

Il a également réclamé un soutien américain bipartisan continu au nom de Jérusalem unifiée.

Le président de la Knesset Yuli Edelstein s'adresse à un événement conjoint entre la Knesset et du Congrès américain marquant le 50ème anniversaire de la réunification de Jérusalem, le 7 juin 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)
Le président de la Knesset Yuli Edelstein s’adresse à un événement conjoint entre la Knesset et du Congrès américain marquant le 50ème anniversaire de la réunification de Jérusalem, le 7 juin 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)

Les propos d’Edelstein surviennent moins d’une semaine après que le président américain Donald Trump a rompu une promesse de campagne en signant une dispense qui reporte l’application d’un mandat émis par le Congrès et spécifiant la relocalisation de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. En annonçant cette décision, la Maison Blanche a expliqué que Trump voulait « maximiser les chances de négocier avec succès un accord entre Israël et les Palestiniens », qu’il a qualifié d' »accord ultime ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Edelstein se sont exprimés depuis Jérusalem lors de l’événement tandis que le président de la Chambre, Paul Ryan, prononçait un discours depuis Washington. A Washington, c’est l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis Ron Dermer qui a présidé la session, organisée quelques jours après que le Sénat américain a adopté une résolution affirmant que « Jérusalem doit rester la capitale indivisible d’Israël dans laquelle sont protégés les droits de tous les groupes ethniques et religieux ».

L’ambassadeur américain en Israël David Friedman était présent à la Knesset.

Contrairement à Edelstein, Netanyahu ne s’est pas directement référé au déplacement de l’ambassade ou à la reconnaissance américaine de Jérusalem, même s’il avait appelé dans le passé tous les pays à relocaliser leurs missions diplomatiques dans la capitale. Le Premier ministre s’est plutôt souvenu de la guerre des Six Jours et de la ville avant et après sa réunification.

« C’est un plaisir de vous parler depuis Jérusalem, la capitale éternelle et indivisible de l’Etat d’Israël », a-t-il déclaré, sous un concert d’applaudissements.

Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'un événement conjoint de la Knesset et du Congrès américain marquant le 50ème anniversaire de la réunification de Jérusalem, le 7 juin 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)
Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu s’exprime lors d’un événement conjoint de la Knesset et du Congrès américain marquant le 50ème anniversaire de la réunification de Jérusalem, le 7 juin 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)

« Pourquoi dis-je que Jérusalem ne sera plus jamais divisée ? Parce que je me rappelle de ce que c’était lorsque la ville était divisée, a poursuivi le Premier ministre. C’était une ville blessée, coupée, qui n’avait aucun avenir. »

« Nous sommes revenus. Nous avons unifié la ville… Puis nous sommes parvenus à faire deux grandes choses. Nous avons garanti que Jérusalem serait une ville libre pour tous », a-t-il dit, se référant à l’accès « sans entrave, tel quel » à tous les lieux saints pour toutes les religions. Sans Israël, la ville « prendrait le chemin d’une violence sectaire horrible », a-t-il ajouté.

« Il y a une autre petite chose que nous avons faite… Nous avons également assuré la liberté de marché », a-t-il ajouté.

Le président de la Chambre américaine Paul Ryan s’est référé indirectement à Jérusalem en tant que « capitale éternelle et unie », attribuant ces mots à Yoni Netanyahu, frère du Premier ministre tué à Entebbe, en Ouganda, alors qu’il était chef du commando lors d’une opération de sauvetage pendant une prise d’otages en 1976.

Si Yoni Netanyahu avait vécu assez longtemps pour avoir des petits-enfants, il leur aurait dit : « Après des milliers d’années d’exil, le peuple juif est finalement de retour… de retour dans son foyer… Ce foyer sur cette terre pour laquelle tant sont morts en combattant pour la préserver… Ce foyer dans la capitale éternelle et unie de Jérusalem, qui ne sera plus jamais divisée », a dit Ryan.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président de la Knesset Yuli Edelstein, l'ambassadeur américain en Israël David Friedman et d'autres regardent une vidéo en direct des Etats-Unis lors d'un événement conjoint de la Knesset et du Congrès marquant les 50 ans de la réunification de Jérusalem le 7 juin 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président de la Knesset Yuli Edelstein, l’ambassadeur américain en Israël David Friedman et d’autres regardent une vidéo en direct des Etats-Unis lors d’un événement conjoint de la Knesset et du Congrès marquant les 50 ans de la réunification de Jérusalem le 7 juin 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)

Il a également salué Jérusalem pour sa protection des lieux saints pour tous les fidèles, où ces derniers peuvent prier « en sécurité et en paix ».

« Ne prenons pas cela pour acquis », a-t-il précisé.

« Il y a quelque chose de tellement particulier à Jérusalem », a continué Ryan, « que vous ne pouvez pas l’expliquer par les mots, vous le ressentez. C’est différent de n’importe quel autre endroit du monde », a-t-il poursuivi, notant la convergence des trois religions monothéistes.

Dermer a pour sa part salué la libération de la ville en juin 1967, en disant qu’il s’agissait d’un « miracle moderne », et a remercié le Sénat américain pour sa résolution sur Jérusalem.

« Je ne sais pas s’il y a un moment comparable dans l’histoire des nations, a expliqué l’ambassadeur israélien. Ceux qui en ont été témoins ne peuvent le décrire qu’avec difficulté. Ceux qui l’ont vécu ne l’oublieront jamais. »

Il a indiqué que « ce n’est pas le peuple juif seulement » qui se réjouit aujourd’hui dans la mesure où sous souveraineté israélienne, les sites religieux sont protégés.

« S’il y a un pays hors d’Israël qui apprécie ce que Jérusalem signifie pour les Juifs comme pour les non-Juifs, c’est bien les Etats-Unis d’Amérique, a-t-il dit sous les applaudissements.

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