Israël en guerre - Jour 536

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Le Congrès s’attaque au boycott anti-israélien, mais le bipartisme est éphémère

Après la condamnation unanime du BDS par la Chambre des représentants, le leader de la majorité au Sénat déclare que les démocrates font traîner des mesures importantes

Le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse suivant les déjeuners des leaders républicains du Sénat à Washington, DC le 16 juillet 2019. (Pete Marovich/Getty Images via JTA)
Le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse suivant les déjeuners des leaders républicains du Sénat à Washington, DC le 16 juillet 2019. (Pete Marovich/Getty Images via JTA)

WASHINGTON (JTA) – Mercredi, la commission des Affaires étrangères de la Chambre dirigée par les démocrates a condamné à l’unanimité le mouvement de boycott d’Israël. Jeudi, le leader du Sénat dirigé par les républicains a déclaré que ce n’était pas suffisant, même si la Chambre des représentants des États-Unis approuvait le projet de loi.

Israël, le BDS et les Juifs resteront des sujets présents lors de cette session électorale.

Les républicains et démocrates se sont alliés pour un bref instant pour célébrer l’adoption à l’unanimité, mercredi, d’une résolution non contraignante condamnant le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions à l’égard d’Israël. Maintenant, c’est au tour du Sénat.

« Je suis extrêmement fier que plus des trois quarts de mes collègues de la Chambre, avec des majorités écrasantes des deux partis, aient coparrainé ma résolution, indiquant clairement que le Congrès soutient une relation forte entre les États-Unis et Israël, s’engage à parvenir à une solution négociée à deux États et condamne fermement le mouvement mondial BDS », a déclaré Brad Schneider, (représentant Démocrate de l’Illinois), qui a dirigé la résolution non contraignante avec Jerry Nadler, (représentant Démocrate de New York) et Lee Zeldin, (représentant Républicain de New York), a-t-il été indiqué dans un communiqué après l’adoption de la résolution.

Brad Schneider, représentant démocrate de l’Illinois. (Autorisation/JTA)

Un projet de loi qui codifierait dans la loi les 3,8 milliards de dollars d’aide à la défense d’Israël promis par l’ancien président Barack Obama en 2016, au cours des derniers mois de son mandat, a également été présenté en comité.

L »American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) était ravi. « L’AIPAC félicite la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants d’avoir adopté une résolution pro-israélienne qui rejette la campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre Israël et un projet de loi qui autorise l’aide à l’État juif en matière de sécurité », a-t-il dit.

En effet, les projets de loi sont une manne pour l’AIPAC, un retour au bon vieux temps où le bipartisme était la marque des efforts pro-Israël. La résolution du BDS était le test des projets de loi : Il a condamné le BDS, mais a également confirmé le droit de s’opposer à la politique du gouvernement – un certain nombre de démocrates se sont opposés à une législation séparée qui pénalise les boycotts d’Israël, affirmant que cela porterait atteinte à la liberté d’expression.

Il réintroduit également, comme l’a fait remarquer Schneider, dans le jargon diplomatique la « solution à deux États », la voie privilégiée par une grande partie de la communauté juive organisée, dont l’AIPAC, mais qui a été abandonnée par les gouvernements du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Elle aussi était bipartisane.

Les bonnes vibrations n’ont pas duré. Jeudi, le sénateur Mitch McConnell, (représentant Républicain du Kentucky), leader de la majorité au Sénat américain, a attaqué la Chambre pour ne pas avoir présenté un projet de loi que le Sénat a approuvé et qui protège les États qui pénalisent les entreprises et entrepreneurs qui boycottent Israël.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, (représentante Démocrate de Californie), ne veut pas créer un affreux combat dans son caucus entre les démocrates qui appuieraient le projet de loi, art. 1, et ceux qui citent les groupes de défense des libertés civiles qui disent qu’il viole le premier amendement.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, prend la parole lors d’une conférence de presse au Capitole à Washington, le 13 juin 2019. (AP Photo/J. Scott Applewhite)

« Quelle triste et bizarre situation nous trouvons à la Chambre », a déclaré M. McConnell jeudi devant le Sénat. « J’exhorte le président de la Chambre à faire ce qui s’impose. Ne laissez pas ces voix d’extrême gauche diriger le spectacle. Enfin, soumettez l’article 1 au vote – le projet de loi exhaustif qui a été adopté par le Sénat avec 77 voix. Soumettez-le au vote, madame la Présidente. Qu’ils votent. Je parie que nous verrions un assez bon résultat et montrerions la porte à l’antisémitisme. »

M. McConnell a déclaré que le BDS est « une forme économique d’antisémitisme qui cible Israël ».

L’autre projet de loi qui a été adopté par la commission de la Chambre, appuyé par le représentant Ted Deutch, (représentant Démocrate de Floride), président de la sous-commission sur le Moyen Orient de la commission, codifiant l’aide à Israël pour la défense, est une composante de l’article premier. Pelosi et Deutch l’ont séparé de l’article premier lorsque ce projet de loi a été présenté à la Chambre, et ils le poussent en partie dans le but de détourner les critiques selon lesquelles les démocrates prennent leurs distances avec Israël.

McConnell a également fait référence à une résolution de la Chambre condamnant l’antisémitisme qui a été adoptée plus tôt cette année ; la résolution, déclenchée par des tropes antisémites colportées par Ilhan Omar, représentante Démocrate du Minnesota, (elle a présenté des excuses pour certains d’entre-eux) a fini par condamner également l’islamophobie à la demande de ses collègues de gauche, qui ont déclaré qu’elle était devenue la cible d’attaques haineuses en raison de sa foi.

« Pendant ce temps, les projets de loi adoptés par le Sénat qui permettraient de lutter contre l’antisémitisme traînent à la Chambre sans avoir été mis aux voix », a-t-il dit.

Omar a rejoint séparément Rashida Tlaib, représentante Démocrate du Michigan, et John Lewis, représentant Démocrate de Géorgie, une icône des droits civiques proche des communautés juive et pro-israélienne, pour présenter une résolution non contraignante qui défendrait les droits des Américains à boycotter.

Omar, qui avec Tlaib soutient le BDS, fait probablement avancer le projet de loi afin de protéger le droit de boycotter Israël, entre autres, mais la résolution ne mentionne pas Israël. Le soutien de M. Lewis remonte à l’époque des luttes pour les droits civiques dans les années 1960, qui comprenaient le boycott d’entreprises discriminatoires à l’égard des Afro-Américains. Le projet de loi cite les boycotts américains antérieurs de l’Allemagne nazie d’avant-guerre et du Japon impérial, ainsi que le boycott de l’apartheid en Afrique du Sud.

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