Le Conseil de Paris vote en faveur d’une « Place de Jérusalem » dans la capitale
Celle-ci sera située dans le 17e arrondissement, "aux abords du lieu hautement symbolique du [futur] Centre européen du judaïsme", a expliqué la maire de Paris
Ce 12 juin, le Conseil de Paris a décidé d’acter la création d’une « Place de Jérusalem » dans la capitale.
Celle-ci sera située à l’intersection de la rue de Courcelles et du boulevard de Reims, dans le 17e arrondissement – « aux abords du lieu hautement symbolique du [futur] Centre européen du judaïsme », a expliqué la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans une lettre envoyée à Joël Mergui, président du Consistoire, le mois dernier.
A proximité, se trouve également le square Saint Odile, qui compte désormais deux allées nommées en hommage à Arié et Gabriel Sandler et Myriam Monsonégo, victimes toulousaines du terrorisme, mais également la place d’Israël.
« En cette triste période de recrudescence des actes à caractère raciste et antisémite, il me semble plus que capital de pouvoir rappeler les liens qui unissent la Ville de Paris à cette communauté. Pour cette raison, je suis très sensible à votre proposition de créer une place de Jérusalem au sein de la Capitale, qui permettrait également de commémorer l’amitié qui unit la ville de Paris à l’Etat d’Israël », avait indiqué Anne Hidalgo dans sa lettre, envoyée avant le vote du Conseil de Paris actant la décision.
Je remercie la Maire de Paris Madame Anne Hidalgo, le Conseil de Paris ainsi que le Conseil d’arrondissement du 17e pour leur décision ce jour de dénommer à Paris, dans le 17e arrondissement de Paris, une « place Jérusalem » https://t.co/0280noImCz pic.twitter.com/KqxIt5Da7J
— Joël Mergui (@JoelMergui) June 12, 2019
Le projet est né en début d’année à l’initiative de Joël Mergui, suite à la visite du président israélien Reuven Rivlin à l’Hôtel de ville de Paris.
« Cette décision […] fait renaître dans l’espace public parisien un nom disparu des rues de la capitale depuis 1883 », a souligné le président du Consistoire, en réponse à l’annonce. Il faisait là référence à la « rue de Jérusalem », située à proximité du quai des Orfèvres, supprimée en 1883 suite à l’agrandissement du palais de Justice.
Selon Joël Mergui, la décision « est aussi l’occasion de matérialiser ce fait, rappelé à plusieurs reprises par madame la Maire de Paris : ‘La ville de Paris ne saurait être ce qu’elle est sans la présence de la communauté juive qui y habite et s’y épanouit’. »
« Alors que certains contestent la légitimité comme la participation active des juifs à l’histoire de France et sur le continent européen, cette décision fait œuvre de pédagogie », a-t-il ajouté.