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Le conseil municipal de Bondy vote le boycott des produits israéliens de Cisjordanie

Le BNVCA a décidé de déposer plainte contre le conseil municipal de Bondy et contre Sylvine Thomassin, maire de la Commune

Affiche de boycott contre Israël (Crédit : CC.BY.SA/Takver/Flickr)
Affiche de boycott contre Israël (Crédit : CC.BY.SA/Takver/Flickr)

Lors du dernier conseil municipal de Bondy, qui s’est tenu le 23 juin dernier, un vœu a été proposé par Jacques Jakubowicz, élu en charge de la coopération internationale, appelant à boycotter les produits et les services en provenance des « colonies israéliennes ».

Ce vœu a été adopté à l’unanimité, moins les cinq voix des élus Les républicains sur 45.

Selon le vœu adopté, « les marchandises produites dans les colonies israéliennes en Palestine, reconnues par le droit international comme illégales, sont proposées sur le marché français comme venant d’Israël. C’est évidemment faux, la Palestine n’est pas Israël, et les colonies installées en violation des règles internationales par la puissance occupante, n’ont aucun droit de se prévaloir comme étant partie intégrante de l’État israélien », rapporte Actualité Juive.

La maire PS de Bondy, Sylvine Thomassin, a défendu l’adoption de ce vœu en expliquant qu’ « il ne s’agit que de faire une distinction entre les produits fabriqués en Israël et ceux qui le sont en territoires occupés. Rien de plus que ce que demande l’ONU depuis des années », rapporte Le Parisien.

Laurence Marchand-Taillade, présidente du laboratoire de la laïcité du Val-d’Oise, a dénoncé l’adoption d’un tel vœu.

« C’est illégal. Et pourtant c’est de plus en plus fréquent dans les mairies de la petite couronne parisienne. Elles n’hésitent pas à se mettre hors la loi pour draguer de potentiels électeurs musulmans. Mais qu’elles cessent enfin ! », s’est révoltée cette dernière.

« C’est également un geste de mépris renvoyé à la population d’origine maghrébine, le plus souvent de confession musulmane, qui serait en quelque sorte achetable et a priori monolithiquement engagé vers la Palestine », avait-elle ajouté à la suite du vote du conseil municipal.

De son côté, le BNVCA a condamné le vote de la ville de Bondy, la qualifiant de « décision discriminatoire ».

Dans un communiqué le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) a souligné son indignation . « La décision du conseil municipal de Bondy de boycotter les produits en provenance d’Israël bien que vague dans sa formulation sournoise, ‘colonies israéliennes’, cette résolution constitue une violation grossière de la loi pénale qui interdit le boycott en ses articles 225-1 et 225 -2 avec cette circonstance aggravante que ce délit est commis par le premier magistrat de la commune et son conseil municipal ».

Le BNVCA a décidé de déposer plainte contre le conseil municipal de Bondy et contre le maire pour violation de la loi pénale.

De son côté l’Organisation juive européenne a déclaré sa volonté de faire un recours administratif contre le vœu pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif de Montreuil.

« Le boycott est illégal et irresponsable. Il faut savoir que les premiers à en faire les frais sont les Palestiniens eux-mêmes. Le refus, par exemple, d’acheter les carafes de Sodastream, qui permettent de gazéifier les liquides, a entraîné la fermeture d’une usine et a mis 70 travailleurs palestiniens sur le carreau », a déclaré Frank-David Cohen, responsable de la communication de l’OJE auprès du site Le Parisien.

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