Le corps rapatrié de Gaza la semaine dernière était celui d’Aviv Atzili, tué le 7 octobre
Le corps sans vie d'Adzili, tué en combattant le Hamas, avait été emmené à Gaza par le Jihad islamique ; le kibboutz Nir Oz a évoqué un homme qui était un "pilier de la communauté "
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le deuxième otage dont le corps sans vie a été retrouvé par l’armée israélienne à Khan Younès, dans le sud de Gaza, la semaine dernière, a été identifié. Il s’agit d’Aviv Atzili.
Tsahal avait annoncé, le 11 juin, le rapatriement de la dépouille de l’otage assassiné Yair Yaakov, récupéré par les soldats lors d’une opération, ainsi que celui d’un deuxième otage dont le nom n’avait pas été révélé.
Atzili, adjudant dans la réserve et membre de la brigade de défense civile du kibboutz Nir Oz, avait été tué au cours des combats contre les hommes armés du Hamas qui avaient pris d’assaut la communauté frontalière de Gaza, le 7 octobre 2023. Il était âgé de 49 ans.
Après sa mort lors des affrontements, le corps sans vie d’Atzili avait été emmené dans la bande par le Jihad islamique palestinien, selon les militaires. Son épouse, Liat, avait également été kidnappée mais elle avait été remise en liberté au mois de novembre 2023, à l’occasion d’une trêve qui avait duré une semaine.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté ses condoléances à la famille d’Atzili peu après son identification formelle.
« Aviv est courageusement parti défendre son kibboutz Nir Oz, il est tombé au combat contre les meurtriers et il a été enlevé, emmené dans la bande de Gaza », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué.
« Je tiens à remercier l’armée israélienne et le Shin Bet pour les actions déterminées qui ont permis de le rapatrier », a-t-il continué. « Nous ne connaîtrons pas de repos tant que nous n’aurons pas ramené tous nos otages, qu’ils soient vivants ou morts ».

« Aviv était l’un des grands piliers de la communauté de Nir Oz », avait fait savoir le kibboutz dans un communiqué qui avait été diffusé en 2023, après que son décès a été déclaré. « Peintre, cycliste, amoureux de la terre. Que sa mémoire soit une bénédiction ».
Atzili tenait un garage où il réparait les machines agricoles du kibboutz. Il était également artiste. Pendant son temps libre, il peignait des scènes du kibboutz en miniature sur des outils et sur des pièces de machines.
« Aviv était un homme travailleur », raconte son amie et ancienne enseignante, Galia Heller. « La plupart du temps, il s’affairait à intervenir sur les tracteurs et il travaillait très dur ».
« Il ne se prenait pas trop au sérieux dans son art ; il créait avec sincérité, tout simplement, et cela se ressentait dans son travail », ajoute-t-elle. « Il n’y avait pas d’ego là-dedans. Aviv était un artiste – sans pour autant se qualifier ainsi. Il voyait les choses différemment ; il savait observer les choses et il avait un excellent sens de l’esthétique ».
Dans un message diffusé sur Facebook au mois de février 2024, le Forum des familles des otages et des disparus avait écrit qu’Atzili était « un homme paisible et calme, avec un bon karma » et que « tout le monde le considérait comme son meilleur ami – c’était un homme qui trouvait toujours les mots justes et qui donnait les bons conseils ».

Yuval Mazour, un ami d’Atzili, a confié au journal à Israel Hayom que le défunt avait toujours le sourire aux lèvres.
« Il aidait toujours tout le monde dans le kibboutz », indique Mazour. « Il était toujours là pour les personnes âgées, il était toujours prêt à donner un coup de main, à offrir une épaule réconfortante. Il disait toujours la vérité ».
Son épouse, Liat, a dit au New York Times, au mois de juin 2025, qu’Aviv était « un être humain exceptionnel, extraordinaire, incroyable… Il y avait très peu de choses qui m’agaçaient ou que je critiquais chez lui, et elles étaient d’ailleurs devenues presque inexistantes à mes yeux. Il me reste sa présence – j’aimerais tellement qu’il soit vraiment là physiquement ».
En plus de son épouse, Atzili laisse également derrière lui trois enfants, Ofri, 22 ans, Neta, 20 ans, et Aya, 19 ans, ainsi que ses parents, Telma et Yossi, et ses frères, Ronen et Yiftah.
Yaakov, l’autre otage tué dont le nom avait été révélé la semaine dernière, avait également été enlevé à Nir Oz. Il avait été assassiné par des terroristes du Jihad islamique lors de l’attaque sanglante.

L’opération de récupération des deux dépouilles a été menée par la 36e division de l’armée et elle a été « rendue possible grâce à des informations précises » qui ont été obtenues par l’unité chargée de la question des otages au sein de Tsahal, par l’Administration du renseignement militaire et par le Shin Bet, a annoncé l’armée israélienne, la semaine dernière.
Après que les corps ont été ramenés en Israël et après leur identification à l’Institut national de médecine légale – également connu sous le nom d’Abu Kabir – les autorités ont informé les familles et le kibboutz.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent actuellement 53 otages, dont 52 des 251 personnes qui avaient été enlevées par les terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023.
Parmi eux se trouvent les corps sans vie d’au moins 31 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne. 20 captifs seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort qui a été réservé à deux autres personnes.