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Le couple Netanyahu gagne un procès pour diffamation

Yigal Sarna devra payer 100 000 shekels au couple pour avoir publié sur Facebook une dispute conjugale présumée

Le journaliste Yigal Sarna à son arrivée à la cour des magistrats de Tel Aviv où il est poursuivi en diffamation par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara, le 14 mars 2017. (Crédit : Robi Castro/Pool/Flash90)
Le journaliste Yigal Sarna à son arrivée à la cour des magistrats de Tel Aviv où il est poursuivi en diffamation par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara, le 14 mars 2017. (Crédit : Robi Castro/Pool/Flash90)

Un tribunal a accordé dimanche au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à sa femme 100 000 shekels de dommages et intérêts dans un procès pour diffamation intenté contre un journaliste ayant rapporté une scène de ménage entre eux.

Yigal Sarna, journaliste au quotidien Yedioth Ahronoth, devra ainsi dédommager le Premier ministre à hauteur de 60 000 shekels et son épouse Sara de 40 000 shekels. Il devra également payer les frais de justice du couple, soit 15 000 shekels, selon le jugement.

Sarna avait rapporté en 2016 sur son compte Facebook une scène extravagante : selon lui, une dispute entre Sara et Benjamin Netanyahu avait forcé le convoi officiel à s’arrêter dans la nuit sur le bord de l’autoroute entre Tel Aviv et Jérusalem.

« Un homme, plus très jeune, a été jeté sur l’autoroute au milieu de cris », selon la transcription des propos du journaliste retenue par le tribunal.

« Une certaine femme ne voulait plus de lui dans la voiture, faisant fi de toutes [les mesures de] sécurité », avait-il écrit.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara à leur arrivée à la cour des magistrats de Tel Aviv pour leur procès en diffamation contre le journaliste Yigal Sarna, le 14 mars 2017. (Crédit : Moti Kimchi/Pool/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara à leur arrivée à la cour des magistrats de Tel Aviv pour leur procès en diffamation contre le journaliste Yigal Sarna, le 14 mars 2017. (Crédit : Moti Kimchi/Pool/Flash90)

Venu à la barre en mars, Netanyahu avait nié un tel événement : « C’est tellement faux, tellement absurde, ridicule ».

Dans son jugement, le magistrat Azaria Alcalay a expliqué qu’il était d’accord avec le couple Netanyahu sur le fait que « la publication était, au moins partiellement, malveillante et lamentable, avec l’intention d’humilier, de ridiculiser et de déshonorer les plaignants. »

Sarna, journaliste pour le quotidien Yedioth Ahronoth, n’a jamais cité une source pour ses affirmations et son récit n’est jamais apparu dans le journal, connu pour être critique de Netanyahu. Il avait affirmé en mars ne pas vouloir révéler ses sources, « pour les protéger ». « Ils ne veulent pas se présenter [devant la cour], je ne peux pas les forcer. »

Alcalay a indiqué que le fait que Sarna n’ait pas tenté de corroborer son récit était irresponsable et qu’il ne considérait pas comme recevable l’argument que les posts Facebook ne doivent pas être considérés de la même manière que les articles publiés par les organes d’information établis.

« Il est très important qu’autant de personnes que possible comprennent qu’elles ne peuvent pas publier tout ce qu’elles veulent et en particulier si ces choses sont mensongères et diffamatoires », a-t-il écrit dans son verdict.

Le journaliste Yigal Sarna dans un café de Tel Aviv, le 4 août 2007. (Crédit : Flash90)
Le journaliste Yigal Sarna dans un café de Tel Aviv, le 4 août 2007. (Crédit : Flash90)

Réagissant au jugement, Sarna a indiqué sur Facebook qu’il ferait appel.

« On peut s’attendre en ces jours sombres à ce genre de verdict. Mais ce n’est que le début du combat contre la tentative de réduire au silence », a-t-il écrit.

Le couple avait demandé la somme de 279 243 shekels à Sarna dans le cadre de cette poursuite en diffamation devant la cour des magistrats de Tel Aviv. Le raisonnement menant à ce montant spécifique n’a jamais été déterminé.

Même si le verdict établit que le récit a nui à l’image publique du couple, il accorde au Premier ministre moins que ce qu’il avait demandé parce que l’histoire n’a toutefois pas « atteint le seuil le plus élevé de gravité ».

Alcalay a ajouté que les dommages subis par Sara Netanyahu étaient moins importants que ceux de son époux, expliquant la raison pour laquelle elle touchera moins d’argent que lui.

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